lundi 16 septembre 2013

Les rebelles syriens affichent leur mépris pour Obama

A Alep (nord), les chefs de deux brigades rebelles estiment que la Russie et le régime de Bachar al-Assad conspirent pour gagner du temps afin d'intensifier sa campagne contre ceux qui cherchent à le renverser.
Les rebelles syriens n'affichent désormais que mépris pour Barack Obama, après l'accord russo-américain sur le démantèlement de l'arsenal chimique de Damas et le recul de Washington sur une intervention armée pour "punir" l'attaque présumée à l'arme chimique du 21 août.
A Alep (nord), les chefs de deux brigades rebelles estiment que la Russie et le régime de Bachar al-Assad conspirent pour gagner du temps afin d'intensifier sa campagne contre ceux qui cherchent à le renverser, expliquent-ils à l'AFP.
Les deux hommes réagissent à l'accord conclu samedi entre les Etats-Unis et la Russie sur le démantèlement de l'arsenal chimique de la Syrie d'ici mi-2014, qui ouvre la voie à de possibles sanctions, y compris un recours à la force en cas de manquement du régime de Damas.
La signature de cet accord a repoussé la perspective de frappes sur la Syrie, envisagées notamment par Washington et Paris pour "punir" Bachar al-Assad, qu'ils accusent d'avoir orchestré l'attaque du 21 août, qui a fait des centaines de morts. "Les Etats-Unis ont clamé qu'ils allaient bombarder la Syrie, puis, quand l'heure est venue, ils ont eu peur", dit Abdelqaderi Asasheh, le chef des interventions de la brigade Al-Tawhid.
Le commandant du bataillon, Abdulaziz Salameh, est encore plus critique. Accusant la Russie et la Syrie de "mettre au point un plan parfait pour arrêter une attaque occidentale", il vilipende le président Obama, "qui a prouvé qu'il n'était pas un homme d'honneur". "Nous n'avons pas besoin des frappes, nous n'avons besoin de personne. Nous comptons sur l'aide de Dieu, et il nous mènera à la victoire finale", lance-t-il, bravache.
Mais il ajoute que, s'il ne peut rien attendre des Etats-Unis, "s'ils décidaient finalement d'attaquer, nous prendrions avantage de la situation et lancerions des attaques contre les bases militaires du régime et contre l'aéroport, pour prendre le contrôle d'Alep". Abu Tawfiqa, un commandant de la brigade Liwa Al-Fateh, explique pour sa part "ne pas vouloir d'attaque", mais affirme que si cela devait arriver "les Etats-Unis trouveraient un allié puissant sur le terrain".
Les deux brigades, qui ont célébré vendredi l'union de leurs forces, revendiquent environ 13.000 hommes à travers le pays. Le porte-parole de la brigade Al-Tawhid, Abu Feras, dénonce l'indifférence de la communauté internationale qui "se fiche" de ce qui se passe en Syrie. "Si ça n'était pas le cas, ils seraient intervenus depuis longtemps". "Les Etats-Unis et la Russie jouent avec la Syrie, nous ne sommes rien pour eux. Pareil pour les Nations unies; qui accusent le régime de crime contre l'humanité, et discutent, et discutent encore, comme si cela allait résoudre quoi que ce soit. Cela fait 30 mois qu'ils discutent, et ils n'ont absolument rien fait".
"Obama est un menteur"
"Obama est un menteur", lance un homme, "il ne tient pas ses promesses. Il a dit qu'il attaquerait si Assad utilisait des armes chimiques contre les civils. Que lui faut-il de plus pour intervenir et mettre fin à cette boucherie?".
A ses côtés, Hassan al-Mara, un ancien professeur devenu combattant, acquiesce. "Tu as raison. Les occidentaux nous ont laissé tomber, une fois encore. Les Etats-Unis et l'Europe ont montré que leurs menaces n'étaient rien de plus que de la propagande de bas étage".
Alep, ancienne capitale économique de la Syrie, a un temps été relativement préservée du conflit, qui a déjà tué 110.000 personnes selon une ONG syrienne.
Mais depuis l'été 2012, quand les rebelles se sont emparés de quartiers importants de la ville, l'armée se bat pour les récupérer. Des centaines de civils ont été tués dans les combats et les bombardements.

Il est temps que les USA s'aperçoivent que les gens qu'ils aident sont leur ennemi farouche!

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