jeudi 19 septembre 2013

Norvège d’après Breivik : virage à droite anti-immigration et néo-libéral

Les bisounours (merci Simon pour l’expression) norvégiens se sont réveillés.
Les racines du drame – car c’est un drame et les gens qui approuvent les crimes de Breivik sont aussi dégoûtants à mes yeux que les journalistes qui tentent de lui trouver des inspirateurs chez les auteurs de Dreuz) – ont été si mal comprises par la classe dirigeante et les élites, mais si bien par la population, que le pays a basculé vers la voie de la sagesse et de la préservation de ses valeurs ancestrales.
La Norvège a de nombreux Xavier Cantat (le petit ami de la ministre Duflot), ces pathétiques gauchistes à peine capables d’une pensée unique à eux tout seuls (dans son dernier tweet, Xavier Cantat ricane, méprisant, que : « être Français c’est une fierté, une chance pour la République, une chance pour la France » est une phrase qui n’a aucun sens)
Le résultat des élections du 10 septembre en Norvège est sans appel : avec 26.8% des votes, le Parti conservateur Høyre devrait diriger la prochaine coalition gouvernementale. Mieux encore, le parti du Progrès Fremskrittspartiet, libéral sur le plan économique et conservateur sur le plan social, et classé à l’extrême droite par ses opposants (le FN ne peut pas être comparé au Fremskrittspartiet du fait qu’il est libéral et ne considère pas Israël comme l’occupant, tandis que le FN est dirigiste et isolationniste, et ne reconnait pas Israël dans ses droits fondamentaux), fera partie de la coalition gouvernementale.
Cela dérange à gauche : le Fremskrittspartiet est avant tout un parti ardament anti-immigrationniste, et les « élites » ont du mal à digérer – ne parlons pas de comprendre – comment les norvégiens ont pu apporter leur vote à un parti dont les idées se retrouvent chez Breivik.
L’acte d’Anders Breivik qui a enlevé la vie à 77 jeunes norvégiens a déclenché en Norvège un débat public totalement vicié – nos lecteurs français se sentiront en terrain familier. Ainsi, les sociologues, experts et journalistes autorisés sont arrivés à la conclusion que le racisme et l’islamophobie avaient atteint un tel niveau de respectabilité dans la société norvégienne qu’ils ont rendu possible les crimes de Breivik.
En conséquence, et pour éviter qu’un tel drame ne se reproduise, les élites ont décidé que la société norvégienne devait affronter sa profonde xénophobie afin de pouvoir accepter que la diversité culturelle et ethnique étaient devenues une réalité permanente.
Et comme les opinions divergentes étaient diabolisées pour les interdire du débat, cette théorie a presque failli – dans les yeux des bien-pensants, s’imposer.
La meilleure preuve que les tenants du politiquement correct avaient repris les rennes de la désinformation fut l’échec du Parti du Progrès aux élections de septembre 2011, dont Breivik avait été membre, et qui constamment mettait la Norvège en garde contre l’islamisation insidieuse du pays, faisant résonner le spectre de l’idéologie de Breivik.
Cela ne dura pas, et la population excédée par l’islamisation forcée, voulue par les dirigeants et intellectuels du pays contre la volonté du peuple, a pris sa revanche : le Parti du Progrès, fortement hostile à l’islamisation du pays, est en passe de devenir la seconde force politique du pays dans la prochaine coalition gouvernementale.
 
Et les experts et élites qui partagent avec leurs équivalents français qui défilent sur les télévisions nationales d’avoir reçu une éducation qui va bien au delà de leur capacité de compréhension, se demandent comment la Norvège en est arrivée là, et apportent -encore- de mauvaises explications.
Ils en viennent à se dire que la Norvège a échoué à tirer les leçons de l’attentat de Breivik, car il a trop vite été considéré comme une aberration, et traité comme s’il requerrait un traitement psychiatrique – d’ailleurs son procès est un modèle remarquable d’évitement de toutes les questions qui touchent au contexte dans lequel Breivik a nourri ses idées. Une aberration, après tout, n’est pas un phénomène dont la conscience collective doit rendre compte. Donc la Norvège pouvait continuer son chemin dans le confort de la bien-pensance imposée, et rêver d’une Norvège d’après Breivik plus tolérante…
Mais c’est l’avancée fulgurante du Fremskrittspartiet qui s’est produite, et les élites sont perdues à la recherche de nouvelles explications qui évitent encore de nommer l’immigration musulmane, ses violences et son intolérance, sa transformation du tissu culturel, comme responsable.
Et le pire de tout est que ce changement « populiste », comme le baptisent avec mépris ceux qui se placent au dessus d’un peuple qu’ils considèrent comme trop bête pour penser, se produit, contrairement aux clichés usés, dans un climat économique très satisfaisant.
Ainsi donc la Norvège a basculé dans ce que nous considérons, chez Dreuz, comme un excellent mariage : conservatisme néo-libéral et lucidité sur l’immigration.
Nous ne pensons pas que la France soit prête à suivre ce chemin : il n’existe en France aucune force politique libérale, et le FN nous paraît assez loin d’avoir nettoyé ses rangs de la pensée anti-juive. De tous les partis politiques, il est celui qui doit le plus s’en défaire, alors que, soyons clairs, l’attitude et l’idéologie des partis d’extrême gauche sont, dans les dires et les actes, infiniment plus anti-sionistes.
D’un autre coté, bien malin qui peut nier qu’une étincelle de trop pourrait enflammer l’Europe.
 © Jean-Patrick Grumberg pour www.Dreuz.info
 

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