jeudi 19 septembre 2013

Un musulman dénonce : « tandis que nous rêvons de gouverner le monde, nous nous vautrons dans la maladie et la pauvreté, et sommes en retard dans tous les domaines »

Nous, les musulmans, commettons toujours l’erreur de penser que les Européens se soucient vraiment de nous et, en particulier, des Palestiniens, mais nous sommes dans l’erreur.
Car la vérité est bien différente et beaucoup plus décevante : les Européens détestent plus les Juifs, qu’ils nous détestent et nous craignent.
La cruelle réalité est que les Européens interviennent généralement dans une crise que si elle leur donne l’occasion de faire du « Juif – bashing », de mener une campagne de dénigrement anti-juive.
Les Européens ne s’intéressent quasiment pas à la guerre en Syrie, où les viols de femmes et d’enfants, les décapitations, sans parler de l’exploitation, la discrimination, l’esclavage et autres crimes contre l’humanité explosent.
Peu importe comment, ou combien de fois, nous, les musulmans, avons essayé et essayons, nous n’avons jamais réussi à mettre fin au lien qui unit nos vies à celles des Juifs.
Il suffit de regarder la télévision arabe et islamique – surtout pendant le mois sacré du Ramadan – et le téléspectateur ne peut arriver qu’à une seule et inévitable conclusion : nous n’avons pas vraiment une vie à nous, aucune valeur, aucune unité. Notre seule motivation est de considérer les Juifs, dont nos vies dépendent, comme nos ennemis communs.
Nous traitons les Juifs comme les antisémites chrétiens enragés les traitaient au Moyen Age, les accusant d’être responsables de toutes les maladies, de toutes les tragédies et de tous les malheurs. Nous blâmons les Juifs pour les échecs de l’islam, alors que nous sommes les seuls responsables de nos malheurs.
Pas une seule soirée de Ramadan sans qu’Al-Jazira et les autres chaînes de télévision arabes ne diffusent d’ennuyeux drames « historiques » avec pour seul objectif : conditionner le cerveau des téléspectateurs à la propagande antisémite.
Les scénarios sont toujours les mêmes:
  • refus des Juifs d’accepter le message du Prophète Muhammad,
  • tentatives des Juifs de l’empoisonner,
  • trahison des Juifs lors de la Bataille de la Tranchée à Al -Medina.
  • La plupart de ces séries se terminent toujours avec le même message : le sort des Juifs sur la terre de la Palestine, terre volée aux Arabes, sera celui que Muhammad leur réserva à Khybar : ils seront massacrés et leurs femmes et enfants vendus comme esclaves…
Ce genre de propagande prête aux Juifs une puissance satanique, elle nous incite à croire que les Juifs peuvent manipuler les événements à travers le monde et sont historiquement responsables de la planification et de la réalisation de tout le Mal qui existe sur la terre. Toutefois, dans la réalité, cette propagande ne fait que glorifier leurs capacités et leurs réalisations à un point tel qu’elle fait des Juifs une légende.
C’est nous qui construisons le mythe du génie des Juifs, de leur force intellectuelle, de leurs talents créatifs. Or personnellement, je ne suis pas tout à fait certain qu’ils méritent cette réputation : ils ne sont que de simples mortels, comme n’importe qui d’autre – et parfois moins.
À mon avis, la propagande a atteint de telles proportions au sein de la nation de l’Islam que l’obsession collective est désormais devenue une maladie mentale nationale, contre laquelle je ne vois pas de remède. Nous accusons les Juifs de vouloir dominer le monde, mais l’une des causes de notre maladie, c’est que nous attendons que Islam assujettisse la planète.
Régression, manque de flexibilité, sociale et gouvernementale, alliés à la pauvreté et à l’ignorance, perpétuent l’impuissance de la nation de l’Islam et nous empêchent de changer, de nous développer et de progresser. Une situation horrible, des plus frustrantes.
Tandis que nous rêvons de gouverner le monde, nous nous vautrons dans la maladie et la pauvreté, et sommes en retard dans tous les domaines. Nos différents régimes bénéficient de soutiens religieux et tribaux, c’est pourquoi ils sont anti- démocratiques et n’évolueront jamais.
Nous trouvons seulement du réconfort en mettant au monde, de façon insouciante et irresponsable, d’innombrables enfants, alors que nous n’avons rien à leur offrir.
Les pays occidentaux eurent la chance ou la sagesse de se débarrasser de la domination politique du fanatisme religieux du Moyen Age et de séparer de l’Église et de l’État. Aujourd’hui, le christianisme est une valeur sociale normative, une question de conscience personnelle, et il dicte et pratique la « philosophie des Lumières », plutôt que la violence et l’oppression. La séparation de l’Eglise et de l’Etat a permis aux Européens et aux Américains de progresser, et cela leur a procuré un énorme avantage sur le reste du monde. Nous, par contre, vivons encore à l’âge des ténèbres.
 
L’attitude tolérante, modérée et amicale des Chrétiens envers les communautés musulmanes en Occident, due en partie à la crainte qu’elles inspirent, incite nos frères musulmans extrémistes à intensifier leur violence envers leurs hôtes, supposant à tort que la modération chrétienne est le résultat de la faiblesse de la société occidentale. Conséquence : plus le temps passe, plus l’islamophobie s’accroît.
Malgré le nouveau siècle des Lumières, de nombreux Européens, parmi lesquels les dirigeants de l’Union européenne, sont encore fondamentalement antisémites. Comme ils ne peuvent plus persécuter les Juifs à la manière de leurs ancêtres- en promulguant simplement des lois discriminatoires, les forçant à vivre dans des ghettos et en organisant des pogroms – ils attaquent maintenant – de manière politiquement correcte – l’Etat d’Israël, et prétendent que les Israéliens ne sont pas des Juifs. Mais sous leur attitude « politiquement correcte » leur antisémitisme atavique couve toujours.
Pour certains chrétiens, comme pour les musulmans, la haine des Juifs est fondée sur une base religieuse ancienne, un héritage du Moyen Age, et elle est si fortement ancrée dans leur subconscient, qu’ils sont prêts à soutenir les Musulmans dans presque n’importe quoi, si cela peut nuire aux Juifs.
Dès lors, nous les Musulmans, commettons l’erreur de croire que les Européens se soucient vraiment de nous et surtout des Palestiniens. Nous avons tort : tout simplement, les Européens détestent les Juifs, plus qu’ils nous détestent et nous craignent.
La cruelle vérité est que les Européens interviennent généralement dans une crise que si elle leur donne l’occasion de faire du Juif – bashing.
Lorsque des centaines des milliers, voire des millions de musulmans sont massacrés – par d’autres musulmans, comme en Syrie et tout récemment lors de la flambée de violence au Darfour, l’apathique leadership européen ne lève pas le petit doigt.
En même temps, l’Union européenne est obsédée par son besoin de condamner, de sanctionner et de boycotter les colonies juives en « Cisjordanie occupée ». Elle ne mentionne même pas la Syrie, avec ses centaines de milliers de civils assassinés par le gouvernement et ses millions de réfugiés, ni les atrocités commises dans le monde arabo-musulman, les viols des femmes et des enfants, les décapitations, la cruauté gratuite, les assassinats, sans parler de l’exploitation, de la discrimination, de l’esclavage et autres crimes contre l’humanité.
A ma grande tristesse, partout dans le monde où il ya des musulmans, il y a des tueries de masse, de nombreuses effusions de sang et des attaques terroristes.
Nous devrions laisser les Juifs tranquilles, ils ne sont pas responsables de nos tragédies, et le fait de les haïr ne guérira pas la nation de l’Islam, ni ne la fera franchir le XXIe siècle avec succès.
Source : « Hatred of Jews » by Ali Salim (traduit par Rosaly)
Rosaly : j’ai aimé traduire cet article et je l’ai apprécié, toutefois, un paragraphe me dérange quelque peu :
« Ainsi, c’est nous qui construisons le mythe du génie des Juifs, leur force intellectuelle et leurs talents créatifs. Or personnellement, je ne suis pas tout à fait certain qu’ils méritent cette réputation : ils ne sont que de simples mortels, comme n’importe qui d’autre et parfois moins … »
Je pense que l’auteur aurait dû clarifier « et parfois moins … ». Moins qu’un simple mortel ? Moins qu’un humain ? C’est pour le moins ambigu.
Malgré son esprit d’ouverture, sa lucidité, sa clairvoyance, ce quelques mots peuvent laisser croire que l’auteur serait lui-même encore sous l’influence d’un certain antisémitisme.
Le génie juif n’est pas un mythe, les Juifs n’ont pas besoin de la propagande musulmane pour être créatifs, et contribuer par leur force intellectuelle, leur travail, leur dynamisme et leur courage au bien-être de l’humanité. Le nombre de prix Nobel attribué au Juifs est suffisamment éloquent. L’auteur devrait reconnaître aux Juifs ce qui leur est dû, et non essayer d’en diminuer l’importance par des arguments spécieux.
La haine du Juif est gravée dans le coran et les hadiths, elle est propagée par les imams lors de leurs prêches dans les mosquées, dans le monde musulman et en Occident.
© Rosaly pour www.Dreuz.info
 

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire