lundi 24 juin 2013

Turquie : Volte-face d’Erdogan vis à vis des Occidentaux par peur de représailles russes

Comme quoi on ne peut vraiment faire aucune confiance à Erdogan, Obama a pourtant choyé tant qu’il pouvait son ami islamiste !
La décision américaine de transmettre des armes aux rebelles syriens s’est heurté à un revers majeur: le Premier ministre turc Tayyip Erdogan a appelé le président Barack Obama à Berlin Mercredi 19 Juin, pour lui signaler sa décision soudaine de fermer le corridor turc pour le transfert des armes américaines et de l’OTAN aux rebelles syriens.
Dans ce contexte, le président américain a informé le Congrès vendredi 22 Juin, que 700 militaires américains resteraient en Jordanie à la fin d’un exercice de formation conjoint américano-jordanien.
Deux batteries de Patriot (missiles anti-aériens) de la logistique, ainsi que du personnel de communication sont nécessaires pour appuyer ces unités. 12 à 24 avions de combat F-16 à la demande de la Jordanie sont également disponibles sur zone. Quelque 300 soldats américains sont stationnés en Jordanie depuis l’année dernière.
La décision d’Erdogan va laisser les rebelles syriens qui combattent dans Alep pratiquement à sec. La chute de Qusayr à l’avantage de l’armée syrienne avait déjà coupé leurs livraisons d’armes en provenance du Liban. Les livraisons à travers la Jordanie atteignent seulement le sud de la Syrie et il est presque impossible de les transférer vers le nord, où les rebelles se battent contre l’armée syrienne et le Hezbollah, dans une bataille décisive à Alep.
Le Premier ministre turc a dit Obama, qu’il craignait des représailles russes s’il continue de laisser des armes américaines et de l’OTAN parvenir aux rebelles syriens.
Depuis le Sommet du G8 en Irlande du Nord la semaine dernière, Moscou a émis des condamnations quasi quotidiennes envers les Occidentaux si ils venaient à armer les «terroristes».
Le Porte-parole des rebelles à Alep avait affirmé vendredi qu’ils possédaient maintenant des armes qui, selon eux, » changerait le cours de la bataille sur le terrain. »
Debka et des sources militaires sont fortement sceptiques quant à leur capacité – même après de nouvelles livraisons – de résister aux forces combinées de l’armée syrienne, du Hezbollah et des chiites irakiens armés venus les aider. Les renseignements estiment qu’ils seront écrasés à Alep comme l’ont été à Al Qusayr.
Cette bataille a été perdue après 16 jours de combats féroces et Alep devrait tomber 40 ou 60 jours après un bain de sang.
Les armes des rebelles provenant des États-Unis, de l’OTAN et de l’Europe ont été achetées sur les marchés internationaux – pas seulement parce qu’elles sont relativement peu chères, mais parce qu’elles sont pour la plupart de fabrication russe. Les rebelles sont ainsi équipés d’armes russes pour lutter contre des armes russes utilisées par l’armée en Syrie. Cela a mis Moscou plus en colère que jamais.
Jusqu’à présent, le gouvernement Erdogan a appuyé sans réserve l’opposition syrienne, lui permettant de créer des centres de commande vitaux et des bases arrières sur le sol turc et d’envoyer du matériel à travers la frontière à des unités de combat.
Cette volte-face est un tremblement de terre stratégique, pas seulement pour ceux qui combattent Assad en Syrie, mais aussi pour les États-Unis et pour Israël également.
Il y a dix ans, M. Erdogan a manœuvré de la même façon lorsqu’il n’a pas autorisé les troupes américaines a passer par la Turquie pour ouvrir un second front contre Saddam Hussein en Irak.
Obama a réagi en complétant donc le déploiement américain en Jordanie de 700 soldats supplémentaires équipés de Patriot et d’avions de combat F-16 et y resteront aussi longtemps que la situation l’exige.
Des débordements sont à craindre vers la Jordanie et Israël.
Source en hébreu debka.co.il
Les « réfugiés » palestiniens en Syrie dans le camp de Yarmouk quand à eux s’improvisent snippers pour le compte d’Assad


 

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