mercredi 28 septembre 2011

La Nouvelle Démocratie d’Egypte commence par interdire les médias d’opposition

Les autorités égyptiennes ont confisqué toutes les copies publiées du journal d’opposition “Sout Al-Umma“, un quotidien publié sous le patronage de la holding Al Ahram. Le Ministère de la Propagande n’a pas souhaité expliquer pourquoi le journal est désormais interdit mais un des journalistes explique que cette édition donnait la parole à un ami de Hosni Moubarak.
Selon le rédacteur en chef, Abdul Hakim Kandil, 100.000 exemplaires ont été volés puis déchirés et brûlés par la police du pouvoir, dans une tentative claire de faire taire toute opposition. Et pour lui, ce n’est pas « parce qu’un ami de Moubarak témoigne que le journal a été censuré, c’est parce que nous sommes de l’opposition. Tous les médias d’oppositions sont fermés les uns après les autres ».
Pendant ce temps, la loi sur l’état d’urgence sera maintenue en Égypte jusqu’en juin 2012, a annoncé ce mercredi le Conseil suprême des forces armées qui dirige le pays depuis le 11 février dernier, juste après la chute du président Hosni Moubarak. Cette loi, qui autorise des mesures d’exception restreignant les libertés publiques, est la raison pour laquelle des milliers de personnes descendent encore toutes les semaines dans les rues pour manifester.
Le général Adel Morsi, chef de l’autorité judiciaire militaire, a rappelé que la loi avait été étendue par “décret présidentiel” en 2010 pour une durée de deux ans jusqu’au 30 juin 2012 et dément toute information sur sa levée imminente. Après tout : aucune raison de donner la liberté au peuple…

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