dimanche 18 septembre 2011

Le spectre des tours de Manhattan – par Georges CLÉMENT


11 septembre 2011. Dix ans déjà. Je travaillais à un roman, un ami m’appela, m’enjoignant d’allumer la télévision où j’assistai au pire, mais aussi au certain. Ce qui devait arriver arrivait. La lutte et les appels à la vigilance ne cessaient point depuis 1993. Les guerres de Bosnie puis du Kosovo servaient les intérêts de l’islam, rejetant les peuples chrétiens qui y étaient confrontés dans les ténèbres extérieures : des parias menacés d’élimination par Wesley Clark et le ministre de la défense français de l’époque. Les bombes qui tombaient sur le Kosovo devaient rappeler à tous ceux qui croyaient à la souveraineté des nations d’Europe, que toute opposition au multiculturalisme subirait le même traitement.


Je savais que les États-Unis de Clinton, lancés dans la sale guerre de Bosnie par Alain Juppé, paieraient le prix de la trahison des peuples frères de Serbie et de Bosnie. Je ne pensais cependant pas le châtiment si proche : deux ans !
De puis le 11 septembre 2001, une guerre de cent ans a commencé – qui transforme la sorte de paix entre l’islam et la chrétienté, qui dura de l’indépendance de la Grèce aux guerres de décolonisation, en trêve. Et le spectacle de l’occident, veule et pacifiste (qui ne signifie point pacifique), est accablant.

Que s’est-il donc passé depuis une décennie ?

Impunité des soutiens aux terroristes du 11 septembre

Les dossiers des services américains de sécurité montrèrent très tôt - et ils viennent de remettre en lumière ces faits – que l’Arabie Saoudite et l’Iran étaient impliqués dans la logistique et peut-être la préparation de l’attaque des tours jumelles.
L’Arabie Saoudite se trouvait déjà concernées par la nationalité des terroristes qui commirent l’acte, par Ben Laden qui le commanda, mais encore par ceux qui permirent aux terroristes de résider aux USA, d’y vivre et s’y instruire avant de passer à l’acte. C’est ainsi que la femme de l’ambassadeur du royaume saoudien aux États-Unis en 2001 est nommément désignée comme celle qui finança et hébergea certains éléments du commando pendant la préparation de l’opération.
L’Iran affleure maintenant avec la divulgation de certaines parties du rapport fait à la commission d’enquête sur le 11 septembre par les organes de sécurité américains. Données anciennes, mi- divulgation récente, qui laisse penser que s’il y eut complot, ce fut plutôt celui du silence de la classe politique et de la presse pour cacher la véritable nature et le nom de l’ennemi au peuple américain.
L’Iran, quoique menacée pour sa course au nucléaire, demeure intouchable sur ce terrain du terrorisme, et l’Arabie Saoudite, toujours sacrée pour la diplomatie occidentale. Les liens entre administrateurs de la City Bank, de l’Aramco et d’autres entreprises américaines ou européennes où siègent côte à côte dans les conseils d’administration saoudiens et occidentaux expliquant probablement ces anomalies.
Conserver la richesse au prix de l’honneur ne fut jamais une vertu occidentale et ceux qui s’y engluèrent en sortirent rarement indemnes.
Espérons. Mais sans oublier la devise de Guillaume d’Orange : « Il n’est pas nécessaire d’espérer pour entreprendre, ni de réussir pour persévérer ».

Israël : sa situation en 2011

Alors qu’on aurait pu penser que l’assaut contre les tours jumelles ouvrirait les yeux des occidentaux sur la guerre en cours et la position de sentinelle du petit état israélien, la situation stratégique d’Israël s’est au contraire détériorée et son moral est atteint.

L’état d’esprit de la nation juive s’est dégradé depuis dix ans. Certes, on n’était déjà plus, en 2001, dans le pays des Moshe Dayan, Menahem Begin ou Golda Meir, mais l’arrogance suicidaire du gauchisme n’y atteignait pas le niveau actuel. La furieuse propension des Israéliens de 2011 à coller aux pires dérives de l’Europe ou de l’Amérique feraient sourire si l’existence même de l’état d’Israël n’était en jeu. Et à cause de cette fragilité morale on voit une contestation « sociale » se développer en pleine crise géopolitique sans que quiconque ne crie à la quasi trahison de ceux qui osent réclamer du confort quand on est aux alarmes et qu’il faudrait resserrer la jugulaire.
Car la situation aberrante qui consistait à confier à des dictateurs la garde d’une masse musulmane en pleine éruption a pris fin.
Les révoltes, que les naïfs occidentaux nomment le « printemps arabe », ne sont que le retour du Jihad au premier plan. Et bien sûr, tant en Lybie qu’en Tunisie, mais surtout en Égypte, les masses islamisées et anti occidentales ont – presque – pris le pouvoir, et si elles arrivaient à l’institutionnaliser – comme en Iran ou au Soudan – ces pays deviendraient des plateformes d’où la guerre pourrait fondre sur l’Europe et Israël. 

Et Israël est la première cible.

L’état Israélien appuyait sa stratégie régionale sur deux piliers : l’Égypte et la Turquie. L’Égypte en ébullition s’éloigne inexorablement. Le traité de paix n’est pas encore dénoncé mais ce ne sont pas les cinq policiers égyptiens tués lors des attentats d’Eilat, ni l’attaque de l’ambassade israélienne au Caire – sans que les forces de l’ordre n’interviennent pendant plusieurs heures – qui apporteront quelque baume au dirigeants de Jérusalem.
La Turquie, quant à elle en voie de réislamisation, a choisi de cesser son alliance stratégique avec Israël en appuyant la flottille chargée de forcer le blocus de Gaza, se créant ainsi un casus belli de toute pièce dont les conséquences en sont au point qu’Ankara vient de rompre les liens de coopération militaires et commerciaux avec Israël et de menacer ce pays d’une intervention navale dans l’affaire de l’exploitation des champs gazier découverts au large d’Israël, du Liban et de Chypre.
Erdogan allant même jusqu’à menacer militairement Chypre (Dont il occupe la moitié nord depuis 37 ans) si ce pays osait entreprendre des forages.
Enfin, 120 pays s’apprêtent à accueillir un état palestinien comme membre à part entière de l’ONU.
On ne peut donc pas dire que l’après 11 septembre ait été profitable à Israël, puisque les pays occidentaux, au lieu de renforcer leurs liens avec ce pays, s’en sont éloignés, accentuant au contraire leur politiques arabes.
La position diplomatique d’Israël s’est fragilisée et le pays est isolé.


Islamisation de la France et de l’Europe

Au lendemain de l’attaque du World Trade Center, la France subit un attentat à l’usine AZF de Toulouse, dévastant le quartier et faisant de nombreuses victimes. Tous les gens de bon sens pensèrent immédiatement à une action des islamistes. Mais le procureur, dans l’heure qui suivit, déclara que c’était à 90% un accident, et Jacques Chirac en débarquant le lendemain protesta avec ces mots : « Qu’on ne me parle pas d’un attentat ! ».
Et en effet, malgré de nombreuses expertises favorables à la thèse du terrorisme, ce fut celle de l’accident que l’instruction privilégia, le procureur l’imposant jusqu’au procès lui-même qui n’évoqua que cette version.
On peut donc dire que la France, tout au moins sa classe politique et médiatique, ont choisi, dès le 12 septembre 2001, de ne pas tirer la leçon de la catastrophe new-yorkaise et de se boucher les yeux, les oreilles et la bouche à propos de l’islam.
Dix ans plus tard, et malgré une participation à la guerre « contre le terrorisme » en Afghanistan, l’islamisation de la France se poursuit avec un nombre de mosquées dépassant celui des églises dans certains départements, avec la participation à la guerre en Lybie aux côtés d’Al Quaida qu’on pourchasse par ailleurs à Kaboul en y faisant tuer 75 de nos officiers et soldats, avec l’ouverture de la première école primaire coranique, avec la folie médiatico-commerciale du ramadan, avec le refus gouvernemental d’une identification de la viande hallal à l’étal des boucheries, obligeant de ce fait les consommateurs non-musulman à financer le culte.

Cependant, la trahison des gouvernants et l’explication de leur volonté farouche de favoriser l’immigration africaine – en grande partie musulmane – vient d’être révélée par maître Bourgi qui a levé le voile sur les sommes immenses versées aux caciques de RPR et probablement du PS par les dirigeants africains depuis des décennies.

Quant à l’Europe, le meurtre de Théo Van Gogh, les attentats de Londres et de Madrid, l’invasion musulmane de la Belgique, les émeutes de Londres et l’éveil des allemands à la suite du livre de Sarrazin donnent la mesure du danger en cours dont le 11 septembre n’a même pas freiné le développement.

L’ONU et l’asservissement de l’occident

Depuis 1963, les pays occidentaux ont signé d’innombrables traités leur interdisant toute réaction aux agressions du tiers-monde et les menaçant même d’être déférés devant un Tribunal Pénal International leurs soldats s’ils répliquaient ou obéissaient aux ordres lors d’un quelconque conflit. Les gouvernements européens, mais ceux des USA, du Canada de l’Australie et de la Nouvelle Zélande tout autant, ont bradé les libertés de leurs peuples et donc leur survie.
Cette folie mondialiste, qui ne bénéficia qu’aux pays du tiers-monde, ne fut pas révisée après le 11 septembre. Au contraire, on ne parla jamais autant de « droit international » ou de « communauté internationale » que depuis lors. Les liens par lesquels l’ONU – qui est à la source de ces abandons de souverainetés – ficelle les pays d’occident tout en se nourrissant d’eux, furent renforcés.
On a même pu voir une « commission des droits de l’homme » à Genève présidée par la Lybie et ensuite l’Iran, tandis qu’un comité du désarmement fut un temps sous la coupe de l’Irak de Saddam Hussein.

En fait, la dépendance diplomatique de nos pays vis-à-vis de l’islam s’est accrue.

La terrible incertitude politique et économique aux USA

L’Amérique, en ce jour de deuil, feint l’unanimité sous la terrible présidence d’un improbable Barack Hussein Obama, en se recueillant devant les mémorials du 11 septembre à New York, Washington et au lieu d’écrasement du vol 93 en Pennsylvanie.

En vérité les USA sont en proie à des déchirements semblables à ceux qui suscitèrent la guerre de Sécession.

- Désaccord quant à l’évolution – d’aucun diront l’involution – sociétale revendiquée au nom de la « liberté » et qui se cristallise sur trois fronts. Celui du droit à la vie opposé à l’avortement ; celui du mariage homosexuel ; celui enfin de la prohibition des signes religieux chrétiens ou bibliques dans le paysage américain.

- Bataille sur le front de l’immigration, qui met en péril les états frontaliers avec le Mexique, où la poussée des masses sud-américaines se fait plus forte, constante et revendicatrice de territoire (Mexifornia). Qu’on y ajoute la guerre de la drogue qui s’empare, parfois même sous l’uniforme mexicain, de portions du territoire des États-Unis et on se figurera l’importance du conflits opposant les états de la Californie, de l’Arizona, du Nevada, du Nouveau Mexique et du Texas au gouvernement fédéral qui n’hésite pas à attaquer en justice les lois votés par les congrès de ces mêmes états.

- Opposition violente entre les socialistes – déguisés en « démocrates » - et les Américains attachés à leurs libertés et qui refusent d’être assistés tant sur le plan médical qu’écologique par un état fédéral qui voudraient les y contraindre, refusant par-là la fiscalité et les règlements qui en découleraient. Tel fut la cause de la naissance des « Tea Parties » en 2008, dont le combat culminera à l’approche de 2012.

- Effondrement des finances publiques des USA avec une dette officielle de 14 trillions de dollars qu’on estime dans les milieux financiers à 75 ou même 212 trillions de dollars. Dans ce tourbillon de problèmes, malgré les18.000 attentats terroristes islamiques depuis le 11 septembre, on a réussi une commémoration sans que l’islam ne soit évoqué comme cause première.

Et enfin, pour couronner le tout, l’indigne maire de New York, Bloomberg, ne favorise-t-il pas, de toutes ses forces et en usant de moyens déloyaux à l’encontre des familles de victimes ulcérées, l’érection d’une mosquée à Ground Zéro, d’une hauteur de 14 étages ?
Dans ces conditions, les USA, paralysés par leurs idéologies « libertarienne » et compassionnelle se trouvent entre marteau et enclume sans plus de réactions qu’erratiques comme en Afghanistan ou en Lybie.
Quel but politique poursuivent-ils ? Être un pays-monde ? Quel monde ? Celui d’Afrique ? D’Asie ? Du Mexique ? Musulman ? Sans appartenance ? Européen et chrétien ?
Et donc, 10 ans plus tard, trois guerres plus loin, le danger est plus grand, l’avenir sans forme, le présent incertain.

Conclusion

De tout ceci il ressort que l’absence d’identité, de projet anthropologique, et de but politique assumé entraîne des groupes d’hommes appelés autrefois « nations » vers leurs disparitions annoncées.
Il ne s’est rien passé depuis 2001, sauf la descente aux enfers de l’Occident.

À quand le réveil de ceux qui voudraient survivre et transmettre ?

Georges Clément
Clairefontaine le 12 septembre 2011
* Voir les articles du 14 septembre 2001 et du 11 septembre 2006 de l’auteur publiés dans « Assaut contre l’occident chrétien » Godefroy de Bouillon 2007

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