Publié le mercredi 29 mai
Par Jean Dominique Merchet, Journaliste
Le régime syrien, au plus haut niveau, est divisé sur l'utilisation de tels produits
A quoi ressemble une ligne rouge ? On sait que les Occidentaux ont fait de l’usage d’armes chimiques par le régime syrien un point de non-retour, qui entraînerait une réaction militaire. Or, les témoignages font de plus en plus état d’emploi de telles munitions contre les insurgés. Où est alors la ligne rouge ? Une source gouvernementale française assure à l’Opinion que les services de renseignements occidentaux, y compris israéliens, n’ont pas constaté que « l’ordre politique de militarisation des stocks » d’armes chimiques aurait été donné. Or, explique cette source, « on connait bien et depuis longtemps la chaîne de décision, qui remonte au président Hafez al-Assad, et les lieux où sont entreposées les armes. On sait où elles sont, peut-être pas jusqu’à la dernière caisse…». La ligne rouge serait donc franchie si les militaires conditionnaient les substances toxiques et les chargeaient dans les têtes des missiles ou à bord des hélicoptères. Autre casus belli, pour les Israéliens : l’implication du Hezbollah libanais dans la garde des sites de stockage. Ce n’est pas aujourd’hui le cas.
Selon notre source, un débat agite les milieux dirigeants du régime syrien. Certains sont partisans d’une solution « à la tchétchène », c’est-à-dire d’un emploi de tous les moyens. D’autres, notamment dans l’armée, ne sont pas convaincus de l’utilité opérationnelle des armes chimiques.
Les sources françaises reconnaissent que « quelques produits à base de sarin » ont sans doute été utilisés par des « acteurs locaux », dans « des quantités très limitées ». L’essentiel serait composé de produits incapacitants ou suffocants. Les échantillons rapportés par les journalistes du Monde sont en cours d’examen par les spécialistes de la Direction générale de l’armement, à Vert-le-Petit (Essonne). Les résultats ne devraient pas être connus avant la mi-juin.
Selon notre source, un débat agite les milieux dirigeants du régime syrien. Certains sont partisans d’une solution « à la tchétchène », c’est-à-dire d’un emploi de tous les moyens. D’autres, notamment dans l’armée, ne sont pas convaincus de l’utilité opérationnelle des armes chimiques.
Les sources françaises reconnaissent que « quelques produits à base de sarin » ont sans doute été utilisés par des « acteurs locaux », dans « des quantités très limitées ». L’essentiel serait composé de produits incapacitants ou suffocants. Les échantillons rapportés par les journalistes du Monde sont en cours d’examen par les spécialistes de la Direction générale de l’armement, à Vert-le-Petit (Essonne). Les résultats ne devraient pas être connus avant la mi-juin.
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