L’opposition affirme que Pyongyang envoie des officiers pour aider Assad à Alep. Des rapports indiquent l’augmentation de la participation du Hezbollah dans la guerre en Syrie, y compris que des combattants du groupe terroriste sont à la tête de convois de tanks dans la bataille de Qusayr.
Une organisation des droits de l’homme de l’opposition syrienne a affirmé, lundi, que des officiers de l’armée nord-coréenne aident les forces de Bachar al Assad à combattre les rebelles à Alep. Selon l’organisation, une poignée de combattants des milices civiles d’Assad a révélé la présence d’officiers nord-coréens dans les zones de guerre.
Le régime syrien affirme depuis longtemps que, parmi les rebelles qui le combattent à travers toutle pays, il y a beaucoup de combattants étrangers, envoyés par « les ennemis de la Syrie », comme l’Arabie Saoudite, Israël ou les Etats-Unis. Assad ne nie plus que son armée est aidée par des milliers de combattants du Hezbollah, qui assistent l’armée syrienne à repousser les rebelles.
Cependant, les rapports concernant des officiers nord-coréens sur le champ de bataille restent encore relativement rares. Lors d’une interview au journal Asharq Al-Awsat, le directeur d’un centre syrien pour les droits de l’homme, Rami Abed A-Rachman, a précisé que le nombre d’officiers nord-coréens en Syrie reste inconnu, mais qu’il y a au moins entre 11 à 15 officiers nord-coréens parlant l’arabe à Alep.
Abed A-Rachman, dont l’organisation diffuse des rapports quotidiens sur les combats en Syrie, depuis que la guerre civile a éclaté, il y a plus de deux ans, a affirmé que « Les officiers Nord-Coréens sont disséminés sur de nombreux fronts, dont des usines de production du Ministère de la Défense syrienne d’Alep, et dans les centres de commandement des forces du régime, à Alep ». Il précise qu’ils ne prennent pas part au combat réel, mais pourtant, qu’ils fournissent un soutien logistique à l’armée d’Assad et batissent des plans opérationnels. « Ils supervisent, également, l’artillerie du régime dans la région », dit-il.
Ce n’est pas la première fois qu’on établit des liens entre le régime d’Assad et le régime nord-coréen, tous deux –avec le régime iranien- ayant été estampillés, par l’ancien Président américain George W. Bush, comme membres de « l’Axe du Mal ». Selon des rapports étrangers, la Corée du Nord a aidé Assad à construire le réacteur nucléaire qu’Israël est supposé avoir détruit, lors d’une frappe aérienne, en septembre 2007.
Des batailles féroces, menées par les rebelles contre les combattants du Hezbollah et les forces d’Assad, font rage dans la ville stratégiquement importante d’al Qusayr. Des responsables de l’opposition témoignent que les forces d’Assad ont intensifié leurs attaques dans le but de reprendre le contrôle de la ville.
Selon l’opposition, les conditions humanitaires empirent dans la région, alors que le Hezbollah et le régime Assad continuent d’envoyer des renforts.
Les combattants du Hezbollah conduisent des tanks de l’armée syrienne.
Au même moment, il y a eu une nette escalade de la participation du Hezbollah dans la guerre civile en Syrie, puisque les troupes affiliées au groupe terroriste chi’ite opèrent, désormais à bord de tanks fournis par l’armée du régime Assad, durant leurs combats contre les insurgés, près de la ville de Qusayr, détenue par les rebelles, à l’ouest de la Syrie. Des sources arabes confient à Ynet que cela représente un précédent, pour le Hezbollah, alors qu’il poursuit le renforcement de son soutien au tyran syrien assiégé.
Des combattants du Hezbollah à bord d’un tank syrien (Photo: Reuters)
Des sources rebelles ont affirmé que des milliers (entre 2 et 4.000) combattants du Hezbollah sont en train de se rassembler, depuis dimanche, à l’extérieur d’Alep, ce qui a été confirmé par le Hezbollah lui-même.
“La Bataille d’Alep a débuté à une petite échelle, et nous ne faisons, maintenant, qu’entrer dans la partie, a déclaré, narquois, un supérieur du Hezbollah au Washington Post, en s’exprimant depuis Beyrouth. « Nous pénétrerons jusqu'au coeur de leurs bastions, où ils croient pouvoir se sentir à l’abri. Ils vont commencer à s’effondrer comme un château de cartes ».
Les tensions croissantes entre le Hezbollah et les rebelles tentant de renverser Assad sont saillantes, depuis l’offensive lancée par le régime contre les forces de l’insurrection qui contrôlaient Qusayr. L’implication du Hezbollah dans la bataille pour le contrôle de cette ville stratégique a démontré son rôle grandissant dans le conflit syrien, déclenchant les menaces des rebelles de prendre pour cibles des bases du Hezbollah au Liban.
On cite des sources de l’opposition dans la presse arabe, affirmant avoir observé au moins 15 tanks supplémentaires, dans cette zone, depuis le début de la semaine, en plus de nouvelles livraisons de missiles déployés par l’armée syrienne.
Les tanks conduits par les hommes du Hezbollah n’ont pas encore franchi la frontière vers le Liban. Les combats sont observés à la loupe par Tsahal qui perçoit les environs de Qusayr comme une route essentielle pour le transfert d’armes entre la Syrie et le Liban.
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