mardi 4 juin 2013

Turquie : la constestation gagne du terrain

Sacré retour de manivelle pour le néo-sultan islamiste et son copain Obama !
Après avoir donné aux Turcs de très bons conseils de politique intérieure, le ministère des Affaires étrangères et des Expatriés Syrien conseille aux citoyens syriens d’éviter les voyages en Turquie actuellement, par crainte pour leur sécurité, et ce en raison des conditions de sécurité dans certaines villes turques qui se sont détériorées au cours des derniers jours et la violence exercée par le gouvernement Erdogan contre des manifestants pacifiques. source
Cette nuit dans la ville portuaire d’Izmir, des manifestants ont lancé des bombes incendiaires dans les bureau du parti d’Erdogan AKP – une partie du bâtiment était en flammes. Les pompiers éteignent le feu, selon l’agence Dogan. source
Réaction du néo-sultan
« La situation est en train de se calmer. (…) A mon retour de cette visite (au Maghreb, ndlr), les problèmes seront réglés », a affirmé lors d’une conférence de presse M. Erdogan -
Des milliers de personnes ont à nouveau envahi lundi soir la place Taksim d’Istanbul, tandis que la police est intervenue pour disperser des manifestations à la fois aux abords des bureaux stambouliotes du chef du gouvernement Recep Tayyip Erdogan et à Ankara.
La police a recouru à des grenades de gaz lacrymogène et des canons à eau pour disperser des manifestants scandant des slogans contre le gouvernement turc qui ont jeté des pierres sur les forces de l’ordre.
Dans la capitale turque, dans le quartier de Kavaklidere, les unités antiémeute ont même tiré des balles en caoutchouc en direction des contestataires, pour la plupart des jeunes, qui les ont attaquées à coups de pierres, selon la chaîne de télévision CNN-Türk.
C’est la quatrième journée consécutive que des affrontements ont lieu en Turquie entre policiers et manifestants hostiles au chef du gouvernement, qui a de son côté nié toute dérive autoritaire et rejeté l’idée d’un «printemps turc», assurant même du Maroc, où il était en déplacement, que la situation était en voie d’apaisement dans son pays.
Parallèlement, pour la première fois depuis le début du mouvement, la mort d’une personne a été signalée en liaison avec les troubles : l’Union des médecins turcs a annoncé qu’un jeune homme avait été tué dimanche soir à Istanbul par une voiture ayant percuté la foule.
Lundi, manifestants et forces de l’ordre ont repris leur violente confrontation, tant à Ankara, sur la place centrale de Kizalay, qu’à Istanbul, à proximité des bureaux du Premier ministre. Aux grenades lacrymogènes et aux canons à eau, les contestataires ont riposté par des jets de pierres. Toujours aussi déterminés, les manifestants ont à nouveau envahi par milliers la place Taksim, au coeur de la contestation et désertée depuis samedi après-midi par la police, brandissant des drapeaux turcs et scandant «Tayyip, démission !» Dans le même temps, l’une des plus importantes confédérations syndicales turques a appelé à une grève de deux jours à partir de mardi pour dénoncer le recours à la «terreur» par l’Etat contre les contestataires.
Sûr de lui, Erdogan a une nouvelle fois défié la rue avant de quitter lundi à la mi-journée la Turquie pour une tournée de quatre jours dans les pays du Maghreb. «Nous resterons fermes», a affirmé le chef du gouvernement à la presse. «Mon pays donnera sa réponse» à l’occasion des élections locales de 2014, «si vraiment nous avons des pratiques antidémocratiques, notre Nation nous renversera», a-t-il souligné. «Oui, nous sommes maintenant au printemps, mais nous ne le laisserons pas devenir un hiver», a-t-il ajouté dans une allusion au «Printemps arabe». Avant d’accuser les manifestants d’être menés par des «extrémistes» ayant des «liens» avec l’étranger.
Quelques heures plus tard, de Rabat cette fois, Erdogan a estimé que la situation était «en train de revenir au calme». «A mon retour de cette visite (au Maghreb, ndlr), les problèmes seront réglés», a-t-il poursuivi. Le chef du gouvernement a par ailleurs accusé ses opposants de récupérer au plan politique ce mouvement de contestation. «Le parti républicain (du peuple) et d’autres sont parties prenantes dans ces événements», a ainsi dit Erdogan.
Plus conciliant, le président turc Abdullah Gül a, quant à lui, appelé les manifestants au calme et pris, une fois encore, le contrepied du Premier ministre. «Une démocratie ne signifie pas seulement (une victoire) aux élections (…) Il est tout à fait naturel d’exprimer des opinions différentes (…) dans des manifestations pacifiques», a déclaré Gül. «Je ne sais pas ce qu’a dit le président, mais, pour moi, la démocratie vient des urnes», a, à son tour, lancé, du Maroc, Erdogan. Autre voix dissonante au sein même du pouvoir turc, le vice-Premier ministre Bülent Arinç a prôné les vertus du dialogue «plutôt que de tirer du gaz sur des gens».
Violences policières
La Bourse d’Istanbul a terminé sa séance de lundi sur une baisse de 10,47%, traduisant l’inquiétude des marchés. Dans son sillage, la livre turque a également brutalement chuté. Depuis vendredi, la protestation d’une poignée de militants associatifs contre le projet de destruction d’un parc public d’Istanbul a peu à peu gagné l’ensemble de la Turquie.
Accusé de dérive autoritaire et de vouloir «islamiser» la société turque, Erdogan est aujourd’hui confronté à un mouvement de contestation d’une ampleur inédite depuis l’arrivée au pouvoir de son Parti de la justice et du développement (AKP, issu de la mouvance islamiste) en 2002.
Les violences des trois derniers jours ont fait plus de mille blessés à Istanbul et au moins 700 à Ankara, selon les organisations de défense des droits de l’Homme et les syndicats de médecins des deux villes.
Ces chiffres n’ont pas été confirmés par les autorités, le ministre de l’Intérieur Muammer Güler ayant évoqué dimanche un bilan de 58 civils et 115 policiers blessés pendant les 235 manifestations recensées entre mardi dernier et dimanche dans 67 villes. D’après M. Güler, la police avait au total interpellé dimanche plus de 1 700 manifestants, pour la plupart rapidement relâchés.
La brutalité de la répression, largement évoquée sur les réseaux sociaux turcs, a suscité de nombreuses critiques dans les pays occidentaux. Le secrétaire d’Etat américain John Kerry, la France et le Royaume-Uni ont ainsi dénoncé la brutalité de la répression. A Athènes, plusieurs milliers de Grecs, essentiellement de gauche, ont manifesté lundi leur soutien aux contestaires turcs, tandis qu’à New York une centaine de personnes ont scandé «nous voulons la liberté !» devant le consulat de Turquie. source
Laïcs contre islamistes : où un printemps turc pourrait-il mener le pays ?
Alexandre Del Valle
De violents affrontements ont opposé, de vendredi à dimanche, les forces de l’ordre turques aux manifestants laïcs et de gauche qui dénoncent un projet de réaménagement urbain d’Istanbul visant à détruire le beau parc Gezi de la place Taksim pour y construire à la place la copie d’une ancienne « caserne ottomane ». Celle-ci abriterait un gigantesque centre commercial, un centre culturel… et une mosquée.
Symbole de la Turquie moderne et laïque, la place et le quartier mythiques de Taksim, investis par des centaines de milliers « d’indignés », est devenue l’équivalent de place al-Tahir du Caire, le centre névralgique du « printemps turc ». Ce mégalomaniaque projet néo-ottoman de réaménagement de Taksim, voulu par la municipalité d’Istanbul, gérée par le parti islamiste au pouvoir, l’AKP, est vivement combattu par des urbanistes, des architectes, des associations écologistes et autres militants laïques anti-AKP. Ces derniers ont d’ailleurs remporté une première victoire vendredi dernier avec la décision d’un tribunal administratif d’Istanbul de suspendre le projet de « caserne ottomane »… Ameutés par les réseaux sociaux, les « Indignés » ont occupé durant trois jours le parc Gezi pour tenter d’empêcher les buldozers du chantier d’y déraciner 600 arbres. Depuis, la contestation, qui a gagné Izmir (ouest, autre bastion de la modernité et de la laïcité turques), Antalya (sud touristique), et même la capitale, Ankara (où des incidents ont opposé la police aux insurgés décidés à « marcher sur le Parlement »), cristallise le rejet de la politique autoritaire de l’AKP, accusé de vouloir instaurer petit à petit une « République islamique ». En toute logique, l’opposition incarnée par le parti kémaliste CHP, très laïque, et d’autres formations de gauche, a tenté de récupérer le « printemps turc », s’affichant massivement avec les manifestants.
Et comme au début du « printemps arabe », la police turque semble être tombée dans le piège de la répression, déployant des blindés, brûlant les tentes et chassant les manifestants pacifiques à coups de gaz lacrymogène. Ces images de violence policière ont fait le tour de la Turquie et du monde. Et elles ont indigné jusqu’aux pays alliés d’Ankara, à commencer par les Etats-Unis, ainsi que des organisations de défense des droits de l’homme. Comme dans les révolutions arabes à leur début, initiées par des militants laïques et progressistes, les réseaux sociaux (Facebook, Twitter, etc) ont joué un rôle crucial dans l’insurrection. Décidés à défendre Istanbul, symbole de la Turquie européenne, prospère, laïque, et occidentalisée, et son quartier fétiche, Taksim, épicentre de la «movida» stambouliote et haut lieu, depuis les années 1970, des protestations anti-dictatoriales, jadis réprimées dans le sang par les militaires, les manifestants anti-islamistes se sentent proches des premiers web-révolutionnaires laïques du « printemps arabe » qui ont objectivement aidé les islamistes à arriver au pouvoir, face aux dictateurs militaires, au nom du respect de la démocratie électorale, mais qui ont été payés de retour par des restrictions de libertés et des répressions. Récemment, l’une de ces restrictions (sans précédents depuis 1923, date de la fondation par Atätürk de la Turquie moderne), a été l’interdiction partielle de la vente et de la consommation d’alcool. Les manifestants « indignés » dénoncent aussi les condamnations à de lourdes peines de prison pour « blasphème » du célèbre pianiste Fazil Say et de l’écrivain turc d’origine arménienne Sevan Nisanyan, également sans précédent dans ce pays supposé « laïque » ; sans oublier la destruction du mythique cinéma Emek de Beyoglu, autre quartier symbole du pluralisme turc. Autre motif d’exaspération de l’opposition turque : le 1er mai dernier, les syndicats et partis de gauche n’ont pas été autorisés à se réunir place Taksim pour défiler, l’interdiction ayant été interprétée comme une preuve supplémentaire du glissement autoritaire du pouvoir. Dans ce contexte hautement sismique, l’annonce de la destruction du parc de Gezi, lieu de promenade tant prisé par les jeunes stanbouliotes, a été un détonateur et a peut être été « la mesure de trop » du gouvernement Erdogan, devenu de plus en plus arrogant, et par conséquent de moins en moins prudent. Car en Turquie, si l’islamisme politique ne cesse de progresser politiquement et socialement depuis l’accès au pouvoir, en 2002, de l’AKP, les forces laïques et leurs alliés militaires, cibles de répressions, procès et chasses aux sorcières, n’ont pas dit le dernier mot.
Et ils s’organisent, à l’instar des révolutionnaires laïques tunisiens ou égyptiens qui comptent reprendre le pouvoir après leurs défaites électorales face aux islamistes également de plus en plus arrogants.
Erdogan Hollande : même stratégie identique face aux contestations
Mais plus sûr de lui que jamais, Recep Taiyyp Erdogan a répondu aux acteurs du « printemps turc » qu’il ferait descendre un million de manifestants dans les rues « si les « indignés » n’arrêtaient pas leurs manifestations place Taksim. Ignorant superbement « la rue turque », le néo-Sultan Erdogan a confirmé le projet d’aménagement du parc de Taksim à l’origine des protestations radicales. Tout comme Hollande en France face aux anti-mariage gay – donc certes dans un registre fort différent de celui de l’AKP homophobe ! – il a rappelé qu’il préfère satisfaire ses électeurs islamistes, majoritaires, plutôt que de céder aux pressions de la « rue » et de l’opposition anti-AKP, minoritaire électoralement depuis 2002. Une stratégie de fidélité et de refus de « l’ouverture » commune à la gauche française et aux islamistes turcs que les leaders de la droite française et tous ceux qui cèdent aux pressions des médias et des « indignés » devraient méditer… atlantico
Question
Turquie : après avoir soutenu les printemps arabes, l’AKP est-il victime du printemps turc ?
Dario.S - mediarabe.info
Il ne fait pas de doute que Recep Tayyip Erdogan, le premier ministre turc, paie aujourd’hui le prix de ses hésitations dans le dossier syrien et récolte le fruit de son islamo-conservatisme arrogant. Le régime de Bachar Al-Assad, qui a longtemps menacé de déstabiliser la Turquie, souhaite aujourd’hui profiter du printemps turc.
En projetant la destruction d’un parc, l’abattage d’arbres et la construction d’une mosquée place Taksim, à Istanbul, le Premier ministre turc a ravivé la querelle opposant les partisans de la laïcité aux tenants d’une islamisation de la société. Le spécialiste de géopolitique de BFMTV, Harold Hyman, livre une analyse pertinente : « En annonçant dimanche son intention de construire une mosquée sur la Place Taksim d’Istanbul, Recep Tayyip Erdogan a infailliblement rallumé la bonne vieille querelle entre laïcistes et islamisants, querelle qui couve sous la cendre depuis le tout premier jour de la création de la République de Turquie de Kemal Moustapha Atatürk en 1922 (…). L’hostilité anti-AKP qui s’exprime par des centaines de manifestations à travers le pays rassemble les opposants de tous bords aux grands projets d’urbanisme ».
Après avoir soutenu les printemps arabes, dans l’espoir d’exporter le modèle de l’AKP, ralliant l’islam, la démocratie et la modernité, Erdogan est victime du printemps turc. Selon Harold Hyman, « un printemps issu d’une cause culturelle : la transformation urbaine. Erdogan et la mairie d’Istanbul ont en effet lancé un programme de transformation urbaine pour faire de la ville – et dans une moindre mesure Ankara – une espèce de phare urbanistique mondial », estime Hyman. « Pour cela, ajoute-t-il, des espaces verts ont été ajoutés dans des lieux périphériques, et des centres commerciaux sont nés (…) avec les soupçons de favoritisme dans l’attribution des chantiers ! ».
L’analyste de BFMTV ajoute qu’Erdogan a eu la curieuse idée d’islamiser en même temps qu’il transforme. Il veut raser les arbres du parc Gezi, ces 6 hectares qui donnent de la dimension à l’emblématique Place Taksim. Beaucoup d’événements dramatiques s’y sont déroulés. Toute manifestation qui se respecte se rassemble là, et on se rappellera des bagarres lors du sommet de la Banque mondiale en 2009. Erdogan veut gommer cette société gauchiste. Non content d’un coup, il en livre un deuxième contre les kémalistes : il veut mettre un centre commercial figurant la réplique de l’ancienne caserne ottomane détruite sous Atatürk sur la place, et dimanche il a lâché le grand dessein : il veut y construite une mosquée. Et détruire le très kémaliste Centre culturel Atatürk qui borde le parc Gezi ».
« Erdogan a surjoué ses cartes, il va perdre la main. La gauche voudra sa place Taksim, les écologistes leur parc Gezi, les nationalistes leur Centre culturel Atatürk, les laïcistes modérés ne pourront pas plus tolérer une mosquée que les autres groupes politiques hors AKP. Le printemps sera le printemps laïc et écologique, contre Erdogan vu comme un autocrate islamisant. Explosif. C’est le début de la fin de l’islamo-ottomanisme, et préparons-nous à une longue convulsion » conclut Hyman.
Selon un autre spécialiste de la Turquie, Didier Billion, interrogé par « 20 Minutes », « la question du parc est secondaire mais elle cristallise des mécontentements qui n’arrivent pas à s’exprimer. Les manifestants ne supportent plus l’autoritarisme croissant du pouvoir ». L’exaspération est d’autant plus grande que le gouvernement a multiplié les lois restreignant les libertés individuelles. Dernier exemple en date : l’interdiction de vendre de l’alcool entre 22h et 6h, ce qui avait déclenché la polémique et alimenté, par la même occasion, les craintes de l’opposition laïque sur une islamisation de la société.
Le rôle régional de la Turquie en question
Le rôle régional de la Turquie s’en retrouve affecté par la crise qui affaiblit considérablement l’AKP. Certains analystes turcs affirmaient récemment que le premier ministre s’est lui-même placé entre le marteau syrien et l’enclume de ses opposants. Erdogan a trop longtemps hésité dans le dossier syrien, ou il s’est soumis aux pressions américaines, russes et iraniennes. Mais le résultat est le même : il a donné l’impression d’impuissance. Conjuguée aux menaces syriennes de déstabiliser la Turquie, soit par les partis de gauches soutenus par Damas, soit par le PKK kurde armé par Assad, l’impression d’impuissance d’Erdogan s’accentue aujourd’hui. Le régime syrien critique l’usage de la force par le gouvernement turc contre les revendications légitimes de la population ! Damas appelle aussi Erdogan à démissionner ! Le ministère syrien des Affaires étrangères a même atteint le comble du ridicule en déconseillant aux Syriens de se rendre en Turquie, en proie à l’insécurité !! Le message adressé par le président turc Abdallah Gül, lui aussi islamiste de l’AKP, aux manifestants, ce lundi, les invitant au calme et leur assurant que leur messages est bien arrivé, ne fait que confirmer la vulnérabilité de l’AKP.
Selon toute vraisemblance, Erdogan a longtemps joué au feu sans aller au terme de son engagement, notamment en Syrie. Il a alimenté l’hostilité syrienne et réveillé à Damas le souvenir d’Alexandrette, sans se donner les moyens de renverser Assad. Avec le retour de manivelle syrien, ou plutôt avec le retour de flammes syriennes, Erdogan risque de se brûler les doigts. Désormais, bien que spontané, comme toutes les révoltes arabes des dernières années, le soulèvement des Turcs peut profiter à la Syrie, à l’Iran et à la Russie. Ankara n’est plus la tête de pont de l’OTAN dans la région. Sa déstabilisation prive aussi et surtout les rebelles syriens d’un point d’appui, d’un fond stratégique et d’un couloir de ravitaillement. Les aides occidentales promises à l’Armée syrienne libre ne pourront pas leur être acheminées. C’est l’art des Occidentaux de se faire avoir et l’expression flagrante de leur masochisme.
Dario S.


http://www.israel-flash.com/2013/06/turquie-la-constestation-gagne-du-terrain/#ixzz2VDrBj7ER

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