La dictature du
relativisme.
Parler du monde réel, c’est risquer d’être taxé d’extrémisme
Inversion des valeurs, relativisme : armes de destruction massive
Lorsque l’individualisme faiblit la conscience renaît
Dominique Venner a voulu nous faire sortir définitivement de la bulle ouatée de l’idéologie individualiste
Un germe sur une terre pétrie d’histoire
Certains se retrouvent épinglés sur « le mur des
cons », d’autres sont matraqués par un agglomérat incertain, apostillés d’ «
extrême droite », et les moins chanceux subissent les deux tourments à la fois,
et bien d’autres encore.
Vous considérez que le mariage entre un homme et une femme est la base de la société, le lien avec notre histoire et le pont vers l’avenir ? Vous êtes d’extrême droite !
Vous pensez que la France est l’enfant de valeurs et de traditions nobles, vous revendiquez la pensée grecque et la chrétienté comme fondatrices de notre culture européenne ? Vous êtes d’extrême droite !
Attention, parler de « culture européenne », c’est déjà un peu douteux !
Toute votre énergie cérébrale et sensible se destine à la recherche de celui qui a tué votre enfant et vous êtes un fasciste stupide.
Vous considérez que le mariage entre un homme et une femme est la base de la société, le lien avec notre histoire et le pont vers l’avenir ? Vous êtes d’extrême droite !
Vous pensez que la France est l’enfant de valeurs et de traditions nobles, vous revendiquez la pensée grecque et la chrétienté comme fondatrices de notre culture européenne ? Vous êtes d’extrême droite !
Attention, parler de « culture européenne », c’est déjà un peu douteux !
Toute votre énergie cérébrale et sensible se destine à la recherche de celui qui a tué votre enfant et vous êtes un fasciste stupide.
Parler du monde réel, c’est risquer d’être taxé d’extrémisme
Nous ne pouvons plus
accepter d’être taxés d’extrémisme dès que l’on parle du monde réel. Dans
l’univers idéologique, mondialiste actuel, la reconnaissance des richesses de
notre histoire et de ses valeurs enracinées est jugée, par contraste,
identitaire et nationaliste. En cela, elle est imperceptible au plus grand
nombre.
Toute tête qui dépasse, en
famille ou dans les médias, toute personne qui se lève et ne partage pas
l’idéologie bobo et cotonneuse de Benetton est décapitée, par une lame efficace
et affûtée qui lance la tête et son cerveau de l’autre côté du visible et de
l’audible. Gestes quotidiens accompagnés d’une belle huée, d’une clameur en
chœur : « Extrême droite » ! Pourquoi diable leur « humanisme » et leur grand
cœur affichés ne les poussent-t-ils pas à expulser l’extrême gauche et le
communisme qui ont fait tant de morts et continuent à verser le sang et à
briser encore des libertés de nos jours ?
Inversion des valeurs, relativisme : armes de destruction massive
L’objectif des grands
manitous de la finance est de faire un monde homogène, où brouteraient des
troupeaux léthargiques. Leur gémellarité assurerait, aux enseignes
marionnettistes, l’économie d’une unique stratégie commerciale.
Pour atteindre ce but,
elles brouillent des réalités pourtant évidentes, ainsi : les femmes et les
hommes sont identiques, les victimes deviennent coupables, les coupables sont
des victimes, les races et les cultures sont en définitive insignifiantes…
Leur arme redoutable est le
relativisme. L’inversion des valeurs ne peut, en définitive, qu’aboutir à leur
destruction.
Si la différence sexuelle
est une vue de l’esprit, si les races n’existent pas, l’homme se détache de la
nature, de sa nature.
Mais, et là cela devient
vertigineux, si l’Européen n’est pas déterminé par son histoire, si l’Antiquité
grecque et les vingt siècles de chrétienté doivent être oubliés, l’Européen se
détache aussi de sa culture.
Ce n’est pas l’Europe de
Bruxelles, financière, atone et souffreteuse qui peut lui transmettre une
identité singulière et enracinée.
Alors, que va devenir
l’Européen ? Un usager parfaitement lobotomisé, sans aspérités, lisse, centré
sur lui, individualiste, recroquevillé dans un cercle bien étroit bordé par des
gardiens qui éradiquent le moindre mouvement débordant, déjà jugé « extrémiste
».
Les gardiens du mondialisme
veillent à ce que l’Européen soit ignorant des grandeurs de son histoire afin
qu’ils puissent dissoudre, sans difficulté aucune, les valeurs de celle-ci dans
un avenir cosmopolite diffus.
Voilà une curieuse
conséquence du délitement des frontières !
Lorsque l’individualisme faiblit la conscience renaît
Notez comme les adversaires
des opposants au Mariage pour tous ne comprennent pas les raisons de ces
manifestations. Ils considèrent, en effet, que l’on ne retire aucun avantage à
personne. A l’ère de l’individualisme outrancier il est bien difficile
d’envisager qu’un égo puisse réagir alors qu’il n’est pas lui-même lésé.
Il faut profiter de cet
éveil en cours et éviter que les coups de matraque étiquetés « extrême droite »
renvoient ces consciences alertées au pays des songes idéologiques.
Il serait intéressant de
demander à ces détenteurs du fil à plomb de la vérité absolue, bavards et
assourdissants, ce que signifie pour eux, à notre époque, le fait d’être «
d’extrême droite ». En écoutant les médias, il semble que cette expression
serve, essentiellement, de déchetterie où se jettent, négligemment ou avec
violence, les signes et les turbulences du monde réel susceptibles de froisser
leur utopie idéologique.
Il est moins grave d’être
taxé « d’extrême droite » que de taire la réalité du monde réel. C’est pourquoi
il nous faut dénoncer cette chasse aux sorcières, qui nuit à toute réflexion
singulière, à toute distance avec l’idéologie dominante, détentrice du
périmètre de la pensée acceptable, même si nous prenons le risque d’être
ostracisés par les « Saint-Just » contemporains.
Dominique Venner a voulu nous faire sortir définitivement de la bulle ouatée de l’idéologie individualiste
Il faut dire, haut et fort,
que Dominique Venner était un grand historien qui n’a jamais émis l’idée de la
supériorité d’un peuple sur l’autre. Il défendait la richesse de la tradition
européenne comme tout enfant doit défendre sa famille et, par là-même, en
assurer la force et la pérennité. Il la défendait avec l’honnêteté de l’expert
et avec la recherche attentive de la vérité.
Dominique Venner, avec
l’intelligence lucide et forte qui est la sienne, a voulu, par son acte
extrême, nous faire sortir définitivement de la bulle ouatée de l’idéologie
individualiste pour nous projeter vers le monde réel ; projeter ceux qui
sauront assumer sans sourciller les étiquettes d’extrême droite que l’on
jettera sur eux et sur leurs sépultures ; nous projeter vers la réalité du
choix qui s’impose.
Ce choix, il le dépose au
pied de l’autel. Il en appelle à l’Eglise. Sa dernière lettre est claire.
L’Europe est en danger,
cernée par de multiples périls dont le plus redoutable est l’islam.
L’Eglise ne doit pas être
bridée par l’image d’une certaine forme de charité, qui se métamorphose trop
souvent, dans le monde médiatique, en sensiblerie qui inhibe toute démarche
politique et salvatrice.
Pour limiter cette
immigration massive qui anémie la richesse des pays d’origine et atrophie la
portée de l’histoire des pays accueillants, les bons interlocuteurs sont les
politiques et les décideurs.
Dominique Venner, qui
n’était pas croyant, savait l’importance de l’Eglise catholique, co-fondatrice
de l’histoire européenne. Il est, bien sûr, impossible d’éviter la subjectivité
de l’interprétation personnelle, mais le contexte fortement symbolique choisi
par Dominique Venner, nous incite à dépasser ce type de réticence et nous
engage à réfléchir au sens de son acte.
Si Dominique Venner n’était
pas désespéré comme nous sommes nombreux à le penser à travers ses écrits et
ses paroles, son suicide prend alors une dimension historique et politique qui
nous engage. Cet homme exceptionnel a choisi, en toute conscience, la
radicalité de cet acte pour symboliser, avec le plus grand réalisme qui soit,
la gravité de la situation de notre société.
Dominique Venner, qui
insistait tant sur l’importance de l’action, a fait de sa mort un acte, afin
qu’il puisse se perpétuer en nous et aiguiser, ainsi, notre motivation à agir ;
un geste destiné aux personnes qui portent les valeurs et le sens de l’humanité
et particulièrement à ceux qui doivent les défendre à travers les évangiles :
les catholiques de France.
Un germe sur une terre pétrie d’histoire
Dominique Venner était un
semeur. Il vient de déposer un germe sur une terre pétrie d’histoire et d’éveil
potentiel. Il sollicite ainsi la réaction de ceux qui ont la foi. Cette foi en
l’humanité qui cherche l’élévation de l’homme, contrairement à l’humanisme en
vogue qui cherche son contrôle. Cette foi des bâtisseurs des cathédrales. Cette
foi que l’on retrouve dans le regard de ce païen à l’âme noble qui grandit dans
les forêts de France, et confie l’extrémité de son espérance, où commence notre
devenir, devant l’autel de Notre-Dame.
Les catholiques doivent se
souvenir qu’ils sont garants de la singularité européenne.
Mettons notre foi au
service de notre courage afin de briser l’hypocrisie du chant médiatique. Chant
des sirènes qui, en vantant le multicolore des identités sexuelles, culturelles
et raciales, piétine la poésie de l’amour qui ne peut être légalisée, nie la
famille comme base de la société, bafoue la richesse des différences
culturelles, et, dans une toute-puissance achevée, croit dominer la biologie,
le mystère de la vie et son temps impénétrable. Cet humanisme-là est
l’achèvement du désir imbécile du contrôle de l’homme sur un univers qui lui
échappe. C’est le début de l’horreur.
Les catholiques de France
et, plus largement, les Français de cœur doivent éviter la non-assistance à
civilisation en danger. Il est temps d’exprimer une position claire et de
résister à l’avancée périlleuse de la dilution des valeurs qui nous mène vers
le champ des larmes.
Laurence Maugest
29 mai 2013
Correspondance Polémia29 mai 2013
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