Jeudi prochain, des
dirigeants politiques, des patrons de banques, des milliardaires et des
responsables occidentaux, se réuniront à l’hôtel Grove, au nord de Watford
(Angleterre), pour la réunion annuelle du groupe
Bilderberg.
La réunion se déroulera du 6 au 9
juin 2013 en Angleterre, pour la première fois depuis 1998,
et rassemblera 140 membres de "l’élite internationale".
Le PDG de Royal Dutch Shell trépigne
déjà d’impatience de pouvoir passer trois jours aux côtés du chef de la HSBC, du
président de Dow Chemical, des ministres des finances européens et des chefs du
renseignement américain. La réunion est le point fort de l’année pour tous
les ploutocrates, et ce, depuis 1954.
La seule fois où la réunion du
groupe Bilderberg n’a pas eu lieu fût en 1976, lorsque le président fondateur du
groupe, le Prince Bernhard des Pays-Bas, a été arrêté pour une affaire de pots
de vin de la part de Lockheed Martin.
Selon la liste des participants
disponible sur le site du groupe Bilderberg lui-même, Christine Lagarde,
actuelle directrice du FMI, ainsi que François Fillon et Valérie Pécresse,
seront présents à la réunion du groupe. Toutefois, François Fillon participera
jeudi 6 Mai au soir en France, à l’émission "Des paroles et des actes". Il est
donc possible que sa participation soit annulée ou
partielle.
Cette année, le groupe Bilderberg
tente de jouer la carte de la "semi-transparence" suite aux pressions des
journalistes et des militants : pour la première fois en 59 ans, il y aura un
bureau de presse non officielle, avec des bénévoles. Plusieurs milliers de
militants et de blogueurs sont attendus, ainsi que des photographes et des
journalistes du monde entier.
Il y aura une zone pour la presse,
des toilettes portatives, un snack-van, un coin pour les haut-parleurs – tous
les ingrédients pour donner l’image d’un Bilderberg "nouveau". Certains
militants ont décidé de tenir un Bilderberg Fringe Festival. D’autres, les plus
nombreux, ont choisi d’occuper médiatiquement l’événement pour informer les
citoyens sur cette organisation.
Cependant, la zone autour de l’hôtel
est extrêmement sécurisée. À tel point que les habitants sont obligés de
présenter leur passeport pour se rendre à leur domicile.
La police de Hertfordshire a refusé
de donner le montant pour la sécurité de l’événement. Cependant, le ministère de
l’Intérieur est en pourparlers au sujet d’une subvention pour les "dépenses
imprévues ou exceptionnelles». La facture finale devrait atteindre plus d’1%
des dépenses totales des forces de police, soit environ 2,1 millions
d’euros.
Il peut sembler étrange qu’un groupe
de cette importance, composé de dirigeants politiques de haut rang puissent
rencontrer pendant trois jours dans un hôtel luxueux, des présidents et des
directeurs généraux dehedge funds, de sociétés technologiques et d’importantes
multinationales, sans que la presse ne soit présente pour superviser et informer
les citoyens.
Michael Meacher, ancien Ministre de
l’Environnement sous Tony Blair, décrit cette conférence comme
"une cabale anti-démocratique de dirigeants occidentaux, réunis en privé pour
maintenir leur pouvoir et leur influence en dehors d’un
contrôle public."
Si vous vous demandez qui finance
cette conférence ainsi que la gigantesque opération de sécurité, la réponse a
été donnée la semaine dernière par un fichier « pdf » transmis par Anonymous. Le
document montre que la conférence Bilderberg est payée, au Royaume-Uni, par un
organisme de bienfaisance enregistré officiellement : l’Association Bilderberg
(numéro de charité 272706).
Selon ses comptes, l’association
répond à toutes ses dépenses, qui comprennent les frais de réception et les
frais de voyage de certains délégués. On peut supposer que cela couvre également
l’énorme contrat de sécurité avec G4S.
L’organisme de bienfaisance reçoit
cependant des sommes à cinq chiffres régulièrement de la part de Goldman Sachs
et de BP. La preuve la plus récente de ceci date de 2008 mais depuis l’organisme
ne divulgue plus les noms de ses donateurs sur ses
comptes.
L’organisme de bienfaisance est
supervisé par trois personnes : le membre du comité directeur
du groupe Bilderberg et ministre en service, Kenneth Clarke, Lord Kerr de
Kinlochard et Marcus Agius, l’ancien président de Barclays, qui a démissionné
suite au scandale du Libor.
The Telegraph / The
Guardian / Le Journal du Siècle (posté par Christian
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