Salim Mansur, professeur de sciences politiques à l'Université Western Ontario, vient de publier un livre sur le multiculturalisme. Il critique cette idéologie du point de vue du libéralisme classique, dont les idéaux sont bafoués par les libéraux des temps modernes, les soi-disant «progressistes».
Un exemple révélant à quel point l'endoctrinement multiculturaliste entraîne une perte de repères chez les Occidentaux a été donné par l'artiste australien Loyd Newson. Lors de la première de son spectacle à Sydney, un comédien a demandé aux spectateurs de lever la main s'ils se sentent moralement supérieurs aux talibans. A peine 15 pour cent d'entre eux ont levé la main...
En remplaçant la valeur libérale de base de l’égalité des personnes par l’idée fausse selon laquelle toutes les cultures sont d’égale valeur et méritent un traitement égal, le multiculturalisme officiel sape les principes de la démocratie occidentale. Pire, il est utilisé par les islamistes pour miner les démocraties libérales de l'intérieur en attaquant des principes essentiels comme la liberté d'expression et la séparation de l'Église et de l'État.
Ce sont les arguments fondamentaux du nouveau livre du chroniqueur Salim Mansur : Delectable Lie : A liberal repudiation of multiculturalism.
Mansour explique : «Je fais valoir que le multiculturalisme, qui a été considéré comme une très bonne idée, du moins par les politiciens et tous ceux qui rêvent d’unité, s’avère de plus en plus être un mensonge – un mensonge délectable peut-être, mais néanmoins un mensonge, lequel détruit l’héritage démocratique libéral de l’Occident, ses traditions et ses valeurs fondées sur les droits et libertés individuels.»
Mansour, un musulman, nous avertit, à l’approche du dixième anniversaire du 11 Septembre : «Les évènements du 11 septembre 2011 ont montré, je crois, comment le multiculturalisme est devenu un instrument de l'islamisme, une idéologie politique extrémiste, et peut se retourner contre les valeurs et les intérêts des démocraties libérales.»
Mansur, professeur de sciences politiques à l'Université de Western Ontario, retrace les origines du libéralisme classique, qui met l'accent sur la liberté – « l’individu libre de toute coercition indésirable par le collectif dans la société » - à travers les écrits de John Locke, David Hume, Adam Smith, John Stuart Mill, Friedrich Hayek et d'autres. Il explique que le libéralisme classique ne ressemble en rien à la définition populaire du «libéralisme» d’aujourd'hui.
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