Parmi les premières révélations sur l’assaut de l’ambassade israélienne au Caire, qui a débuté vendredi 9 septembre au soir, les sources anti-terroristes de Debkafile révèlent que la foule était menée par le groupe terroriste Jama’a al-Islamiya, la branche égyptienne fondatrice d’Al Qaeda, et par deux autres groupes islamistes radicaux égyptiens…
L’attentat à la voiture piégée de février 193, contre le World Trade Center de New York, qui était précurseur des atrocités du 11 septembre 2001, était une des premières opérations de la Jama’a, sous le label d’Al Qaeda.
Etroitement liée au successeur d’Osama Ben Laden, Ayman al-Zawahiri, la Jama’a al-Islamiya, se présente désormais aux élections, à l’ère post-Moubarak.
Son mentor est le “Cheikh aveugle”, Omar Abdel Rahman, qui accomplit une peine de prison à vie pour avoir planifié le premier attentat contre le World Trade Center. Les adhérents de la Jama’a ont mis à sac l’ambassade israélienne, vendredi soir, aux côtés des militants des Frères Musulmans et du Mouvement des Etudiants égyptiens du 6 avril.
Les sources du renseignement de Debkafile, ont aussi révélé que les forces de sécurité égyptienne ont retardé durant huit heures leur intervention, avant de s’attaquer sérieusement à l‘émeute au sein du bâtiment de l’Ambassade, qui était en train de tout piller à l’intérieur -, même après que l’Ambassadrice américaine Anne Paterson ait intercédé en faveur des six officiers de la sécurité israélienne barricadés à l’intérieur de la pièce sécurisée de l’Ambassade, alors que la foule frappait tant et plus contre sa porte en acier trempé.
Elle a agi pour leur sauver la vie sous les ordres directs du Président Barack Obama et de la Secrétaire d’Etat Hillary Clinton, dès que l’Ambassadeur Yitzhak Levanon et 80 membres de l’équipe et leurs familles ont pu être recueillis à leur domicile et évacués d’Egypte par deux avions militaires israéliens.
Les autorités égyptiennes n’ont accepté de se frotter à l’émeute que lorsque des groupes violents s’en sont pris aux quartiers généraux de la police, dans le quartier haut de gamme de Giza, qu’ils ont vidé l’arsenal qui s’y trouvait et se sont partagés les armes, avant de retourner dans la rue. Avant cela, la police locale a assisté l’arme au pied et est resté observer la scène de la mise à sac et de l’incendie de l’Ambassade, sans remuer le petit doigt.
Effrayés par les émeutiers, les commandos égyptiens à qui ont a ordonné de venir à la rescousse des six Israéliens menacés de lynchage, ont enlevé leurs uniformes et se sont mélangés à la foule. Lorsqu’ils sont parvenus à la pièce sécurisée, ils se sont vus incapables d’ouvrir la porte blindée. Le chef de l’unité égyptienne a dû remonter jusqu’au Directeur du Shin Bet, Yoram Cohen, qui était en conférence d’urgence avec les dirigeants nationaux d’Israël, dans la pièce d’évaluation des situations de crises, afin d’obtenir le code d’accès.
Ils ont alors revêtu les six Israéliens en Egyptiens typiques (keffieh et traditionnelle jalabiya…) et les ont bousculés vers un lieu sûr en traversant une cohue de 40 000 bêtes hurlantes assoiffées de sang juif.
Tout au long de l’attaque de l’ambassade, jusqu’au petit matin de samedi, le Premier Ministre Binyamin Netanyahou a tenté en vain de réveiller par téléphone le Feld Maréchal Mohammed Tantawi, chef du Conseil Suprême militaire qui, soi-disant, dirige l’Egypte. Tantawi a purement et simplement refusé de prendre ses appels.
Le Ministre de la Défense Ehud Barak a conservé, en permanence les lignes ouvertes avec le Secrétaire à la Défense américain, Léon Panetta à Washington et le chef des renseignements égyptiens, le Général Murad Mufawi au Caire. A certains moments, Panetta était relié à Mufawi en passant par des communications à Jérusalem.
DEBKAfile Reportage exclusif 10 septembre 2011, 7:41 PM (GMT+02:00)
Adapté par Marc Brzustowski
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