samedi 3 septembre 2011


Reuters révèle ce matin que les compagnies de forage pétrolier chinoises ont fortement réduit leurs activités et leurs investissements en Iran depuis fin 2010, pour tenter d’apaiser la colère de Washington, et éviter des sanctions contre les compagnies pétrolières chinoises.
 
Les diplomates américains sont allés frapper aux portes – au sens propre du terme – des dirigeants des société énergétique chinoises, pour leur demander de limiter leurs activités avec le secteur de l’énergie iranien, et les ont menacé de sanctions économiques.
 
« Les chinois ont donné des signes clairs de leur bonne volonté face aux demandes des Etats Unis, » explique un membre du congrès américain qui suit de près les relations entre la Chine et les USA.
 
« Je pense que ce changement remonte à fin 2010, quand ils (note de JPG: les chinois), nous ont envoyé des signes très clairs. » ajoute un diplomate à Reuters. « Nous (note de JPG : les chinois) ne pouvons le déclarer publiquement, mais vous constaterez que nous n’avons signé aucun nouveau contrat (note de JPG : avec l’Iran) », ont déclaré les officiels chinois pour qui ce sujet est de la plus haute sensibilité diplomatique. 
 
Les compagnies pétrolières chinoises ont surtout accepté les demandes du nouveau congrès américain, à dominante républicaine, de ne pas accepter les très nombreux contrats refusés par les sociétés d’autres pays suite aux sanctions internationales.
 
Téhéran a clairement senti la différence, et a menacé de mesures de représailles le géant chinois CNPC, qui repousse constamment ses contrats d’exploitation depuis 2010. Le numéro deux chinois, Sinopec Group, traine lui aussi les pieds, depuis mi 2010, pour le démarrage du chantier d’extraction du pétrole Yadavaran dans la région du Khuzestan, d’un montant de deux milliards de dollars.
 
La marge de manœuvre de la Chine est étroite : elle craint, d’un coté, les sanctions iraniennes qui menacent de réduire ses livraisons de pétrole à la Chine et la signature de gros contrats. De l’autre, la Chine a manœuvré pour éviter que les sanctions de l’ONU affecte ses investissements en Iran, et, surtout, elle craint, bien plus, que les Etats Unis, sous la pression du nouveau congrès (Obama ayant refusé de prendre des mesures qui puissent irriter la Chine), interdisent aux sociétés chinoises de continuer leurs opérations en Amérique. 
 
Reproduction autorisée avec les mentions et le lien suivant :
© Jean-Patrick Grumberg pour Drzz.fr
 

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