samedi 16 mars 2013

Embargo sur les armes en Syrie: Merkel appelle à la prudence


La chancelière allemande Angela Merkel a appelé vendredi à la prudence quant à la levée de l'embargo sur les livraisons d'armes à l'opposition syrienne, indiquant qu'une telle démarche pourrait provoquer une réaction de la part de la Russie et de l'Iran, rapportent des médias internationaux.
"L'Iran et la Russie ne font qu'attendre un signal pour se mettre à exporter des armes (aux autorités syriennes)", a déclaré M.Merkel devant les journalistes à Bruxelles.
Et d'ajouter que l'aspiration de Paris et de Londres à lever l'embargo n'était pas un ordre pour les autres 25 pays de l'Union européenne.
L'UE tentera de trouver la semaine prochaine une "position commune" sur cette question, a annoncé le président du Conseil européen, Herman Van Rompuy, expliquant que les ministres des Affaires étrangères doivent "examiner d'urgence la situation au cours de leur réunion informelle prévue la semaine prochaine à Dublin".
La France et la Grande-Bretagne prônent depuis longtemps une levée rapide de l'embargo européen sur les armes pour pouvoir en livrer aux rebelles de l'Armée syrienne libre (ASL).Le chef de la diplomatie française Laurent Fabius a notamment déclaré jeudi sur France Info que Paris et Londres demandaient "aux Européens, maintenant, de lever l'embargo pour que les résistants aient la possibilité de se défendre".
Mardi dernier, le premier ministre britannique David Cameron a indiqué que son pays pourrait se désolidariser de l'embargo de l'UE en cours, en fournissant des armes à l'opposition syrienne pour lutter contre le président Bachar el-Assad.
Le chef de la diplomatie allemande, Guido Westerwelle, a déclaré jeudi que l'Allemagne était "prête à discuter immédiatement au sein de l'Union Européenne" de l'opportunité de lever l'embargo sur les armes en Syrie, "si des partenaires importants de l'UE estimaient que la situation était maintenant différente et que cela nécessitait encore un nouveau changement des sanctions". Pourtant, Berlin a été jusqu'ici réticent à lever cet embargo qui, selon lui, aggraverait le conflit.
Jusqu'à présent, l'embargo décidé par l'Union européenne interdit de telles livraisons et certains de ses membres, comme Paris et Londres, ne fournissent aux rebelles syriens que des matériels non létaux comme des moyens de protection ou de communication. Les Etats-Unis font de même avec une aide pour l'opposition et du matériel médical et des rations alimentaires pour les rebelles.
Déclenché le 15 mars 2011, le conflit en Syrie a fait, selon l'Onu, plus de 70.000 morts.
http://fr.rian.ru/world/20130315/197810321.html

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