lundi 18 mars 2013

Hollande préfère les salafistes syriens à nos propres soldats !

Christian
Vanneste
Homme politique.
Ancien député UMP et Président du Rassemblement pour la France.
 
La charrue avant les bœufs, le monde à l’envers, cul par-dessus tête, l’État dirigé par Normal 1er fait tout à l’envers. La France est en crise, crise économique, mais surtout morale, au double sens de perdre ses repères et son moral, et le seul succès législatif, la seule « avancée », à ce qu’ils prétendent, touche à la sexualité, avec la curiosité baroque du mariage unisexe. Certains mauvais esprits vont jusqu’à penser que cela ne vise pas à faire plaisir aux « homos » puisque beaucoup ne le souhaitent nullement, mais à flinguer la famille classique qu’on va aussi mitrailler fiscalement. Un contribuable en colère a d’ailleurs déposé plainte contre une personne très proche du Président et jouissant, semble-t-il, d’un certains nombre d’avantages alors que rien juridiquement ne la lie à un Chef de l’État dont l’intérêt pour la famille classique paraît des plus limités…
Ce goût pour l’inversion devient d’ailleurs la règle. On attendait Hollande sur le social, sur la distribution des assistances et des maternances de la ruineuse Big Mother social-démocrate. Non, il en est venu à la flexisécurité compétitive et, en plus, il fait la guerre. On dirait même qu’il y prend goût. À peine a-t-il estoqué les barbaresques au fond du désert qu’il va en armer d’autres contre le despote de Damas. Seulement là, on a du mal à comprendre, parce que ceux qu’on arme et ceux qu’on désarme ont quelque ressemblance. Ce ne serait pas malin de fournir aux amis syriens de quoi permettre à leurs amis maliens d’estourbir quelques-uns des nôtres !
D’autant moins malin que le budget — sacrifié sur l’autel de la chose qu’on n’appelle surtout pas « austérité » — va être celui de la Défense avec 30 régiments de moins, des « Rafale » cloués au sol et un Charles de Gaulle en rade, disent les pessimistes. Les réalistes rappelleront que la Défense sert à garantir l’indépendance et que, lorsque l’on transporte des troupes sur des avions étrangers, qu’on obtient des renseignements d’une superpuissance tant qu’elle le veut bien, et qu’on ne dispose d’un porte-avions que six mois de l’année, l’indépendance chère au Général est devenue trop chère pour un État-nounou qui s’occupe, mal, avec trop peu de moyens de ce que chacun pourrait et devrait faire sans lui.
Le drame, c’est qu’à force d’être le premier contribuable local, de se croire le pompier des entreprises, le banquier des déficits sociaux, l’État fait de plus en plus mal ce qui sous son contrôle pourrait être réalisé par d’autres : soigner ou enseigner. Enfin, il devient tragiquement insuffisant sur les missions régaliennes. Une Justice sans prisons, une Armée dont la force de projection tient toute entière sur un stade de foot, et une Sécurité publique dont les résultats en Corse, à Marseille, en région parisienne et ailleurs laissent cruellement à désirer : à croire que les politiques n’aiment que le hors-sujet !
Notre Président va donc donner des armes aux rebelles syriens alors que l’Armée va devoir vivre à l’économie et que notre industrie d’armement va évidemment perdre des commandes et des emplois. Bientôt sortira le Livre blanc à partir duquel des décisions devront être prises. Alors on aboutira peut-être, et il faut l’espérer, à ce paradoxe que le budget de la Défense nationale sera sauvé, non pour assurer à la France ses moyens d’action extérieure, son indépendance, sa capacité de protéger les Français, mais pour éviter les rafales de licenciements chez Dassault, Safran, Thales, Nexter, etc. juste avant les municipales ! Le monde à l’envers, je vous le disais bien !

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