Gilles William Goldnadel
Gilles William Goldnadel est un avocat pénaliste aux prises de position contestataires, président fondateur d'Avocats sans frontières. Il fut le défenseur des accusés dans les affaires Sentier I et Sentier II, ainsi que dans l'Angolagate. Il est l'auteur de "Réflexions sur la question blanche" et de "Le vieil homme m'indigne ! : Les postures et impostures de Stéphane Hessel" parus chez Jean-Claude Gawsewitch.
Les obsèques de Stéphane Hessel auront donc bénéficié de l'onction de la télévision publique et nationale, avec Mlle Léa Drucker dans le rôle de Léon Zitrone.
Il n'a pas été expliqué aux redevables de la redevance obligatoire au nom de quel statut officiel, le défunt a joui des mêmes égards cathodiques que De Gaulle, Churchill ou Jean XXIII.
Pendant ce temps, Le Monde publiait un article d'un ancien président de l'AFP, qui, enfin, reconnaissait que M. Hessel avait beaucoup exagéré en laissant à croire qu'il avait été le corédacteur d'une certaine déclaration. Ce mensonge créateur lui aura servi de viatique dans le dernier tiers de sa longue vie.
Pour avoir écrit, après Taguieff, la même chose, mais du temps qu’il était encore dans la possibilité de se défendre, j'aurais reçu beaucoup de démentis et quelques crachats.
Ainsi, du glorieux intéressé, qui, questionné par Thierry Ardisson l'an passé, au sujet de mes affirmations, lui répondit, soudainement moins affable, que je racontais n'importe quoi et qu’il n'avait aucune estime pour moi.
Je porterai désormais cette ultime dénégation mensongère à la boutonnière.
Dans son homélie républicaine, François Hollande, sagement, s’est distancié du saint laïc concernant la question israélienne.
Ainsi donc, son soutien au Hamas, ses comparaisons nauséabondes, son édulcoration de l'occupation nazie ne seront fidèlement qu'un point de détail, à peine contrariant, mais n'empêchant en rien la pompe, ni la tiare.
Caracas cette semaine n'aura pas été si éloignée de Paris.
Caracas cette semaine n'aura pas été si éloignée de Paris.
La presse française aura été, somme toute, bonne fille après que le successeur putatif de feu Chavez l'aura comparé au Christ ressuscité.
Décidément, la radicalité marxisante, bouffonne, yankee-go-home à la sauce salsa, sera toujours plus appréciée que le populisme occidental, surtout si celui-ci a le malheur d'être plus raisonnable.
Et peu importe que le bilan du camarade président soit particulièrement calamiteux dans tous les domaines, des finances à la sécurité, de l'économie aux libertés, pourvu que le riche tremble.
Dommage que M. Mélenchon n'ait pas poussé la fidélité à son regretté défunt jusqu'à aller lui rendre un dernier hommage obséquieux, il aurait ainsi pu essuyer les larmes d’un Ahmadinejad, prédisant lui aussi, au grand dam des théologiens de Téhéran, que le grand timonier latin redescendrait un jour du ciel en compagnie de Jésus.
Reconnaissons tout de même au leader du Front de gauche la constance des sentiments.
Déjà en 2005, il éructait contre ceux qui, dont l'auteur de ces lignes, osaient dans Libération reprocher au président bolivarien cette pieuse sentence : "plus que jamais, le Christ nous manque (…), Mais il se trouve qu'une minorité, les descendants de ceux qui ont crucifié le Christ (…) s'est emparé des richesses du monde".
Ici encore, voilà un point de détail qui n'empêchera pas l'extrême gauche, parfois si prompte à l'excommunication, à accorder l'extrême-onction.
Ainsi de notre ministre de l'Outre-mer, le très inspiré Victorin Lurel qui décriait l'embaumé comme un "saint" et qui s'est exclamé : "le monde gagnerait à avoir plus de dictateurs comme Chavez".
La France ne perdrait peut-être pas non plus pas d’avoir moins de ministres comme Victorin Lurel.
Avec un air martial et solennel, notre ministre de l'Intérieur a prévenu les syndicalistes violents amiénois qui s'en sont pris jeudi dernier aux forces de l'ordre chez Goodyear qu'ils ne devraient attendre aucune faiblesse de l'Etat.
Avec un air martial et solennel, notre ministre de l'Intérieur a prévenu les syndicalistes violents amiénois qui s'en sont pris jeudi dernier aux forces de l'ordre chez Goodyear qu'ils ne devraient attendre aucune faiblesse de l'Etat.
Dans le même temps, le même état s'apprête à amnistier les mêmes délits commis contre les biens dans les mêmes conditions.
Quand l’état rigide de M. Valls n'est pas amolli par Mme Taubira, il est émasculé par ses propres partis.
Mardi dernier, la chaîne Arte s’est fait un plaisir et un devoir de diffuser avec empressement le film "The Gatekeepers" qui a recueilli les confidences de responsables du Shin Beth.La complexité à traiter le sujet, réside dans le fait que, contrairement à l'habitude, les interviewés ne sont certainement pas des gauchistes délirants ou des antisionistes pervers mais le fleuron de l'armée de l'Etat juif.
Ayant regardé avec intérêt le dit film dont les commentaires précisent avec gourmandise qu’il constitue un document accablant pour la politique des gouvernements israéliens qui se sont succédé, je ne trouve cependant rien de très nouveau à ce qui a d'ores et déjà été acté depuis longtemps, côté israélien, à savoir :
- que la lutte contre le terrorisme est une sale guerre,
- que jamais le contre-terrorisme ne résoudra un problème politique,
- que certains jeunes soldats israéliens, insuffisamment formés, attentent parfois à la dignité des Arabes aux check-points, pour tenter de déjouer des attentats etc.
En revanche, les responsables du contre-terrorisme ne disent pas, et c'est dommage, de quelle manière ils comptent résoudre la question palestinienne, compte tenu du refus de la partie arabe dont ils désespèrent.
Dans sa chronique hebdomadaire du Jérusalem Post, Isi Leiber se demande pour quelles raisons les responsables en question n'ont pas démissionné de leurs fonctions s'ils se pensaient aussi inutiles.
J'aurais posé pour ma part une toute autre question qui résume en elle-même et la difficulté du problème et comment le regard des observateurs extérieurs est constamment biaisé :
Pourquoi, parallèlement à cette cruelle et récurrente trituration Israélienne, n'y a-t-il pas, n'y a-t-il jamais, en miroir, une introspection d'intellectuels ou de responsables politiques arabes, qui se poseraient, une seule fois, la question de savoir s'il est utile d'égorger un enfant de trois mois dans son lit ou s'il est raisonnable de ne pas encore se résoudre à la légitimité d'un Etat ancré sur une partie de la terre disputée depuis plus de 100 ans.
Il est vrai que, subsidiairement, il faudra encore se poser la question de savoir si Arte sera autant intéressée à diffuser un aussi improbable programme.
A Guyancourt, une femme policier vient d'être gravement brûlée au visage et aux yeux à la suite d'une altercation avec des "jeunes" (le Figaro du 10 mars). C'est en compulsant quotidiennement tous les journaux que Laurent Obertone a écrit son fameux "France, Orange Mécanique" qui tient à la fois de "choses vues" et d'un Genet qui s'en prendrait à la caillera. Il va sans dire qu'il déplaît fortement aux bien-pensants qui pensent bien mal.
Dans son livre à succès, l'auteur insiste sur le drame de ces policiers, frappés dans leur chair, soumis à la critique systématique, vivant une vie de chien et si mal défendus.
C'est dans ces conditions que le jeune journaliste est tombé dans une manière de traquenard chez Ruquier et notamment sur un certain Caron qui a tôt fait de lui expliquer vertement qu'étant disciple de Darwin, il l'était forcément d'Hitler. La réplique dans laquelle le darwinien national-socialiste d'un soir explique à M. Caron que dans national-socialiste il y a socialiste, n'a pas été entendue par les téléspectateurs, car coupée au montage.
On ne répond pas insolemment à un journaliste de la télévision française.
PS : Laurent Obertone m'a demandé de le défendre contre certaines attaques particulièrement calomnieuses et de l'annoncer. C’est fait.
En savoir plus sur http://www.atlantico.fr/decryptage/stephane-hessel-glorifie-hugo-chavez-deifie-laurent-obertone-diabolise-quand-bien-pensance-mediatique-finit-nier-realite-gilles-664666.html#i2VZUrOaEawGLIWk.99
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