lundi 2 janvier 2012

MISSILES IRANIENS : "UN TRÈS MAUVAIS SIGNAL" ESTIME LA FRANCE


La marine iranienne doit tester deux autres missiles au dernier jour de ses manoeuvres navales dans la région du détroit d'Ormuz où transite 35% du trafic pétrolier maritime mondial.
L'Iran a "testé avec succès" un missile de croisière sol-mer Ghader, a rapporté lundi l'agence officielle Irna, alors que deux autres tests de missiles sont prévus lundi.
AFP
L'Iran a "testé avec succès" un missile de croisière sol-mer Ghader, a rapporté lundi l'agence officielle Irna, alors que deux autres tests de missiles sont prévus lundi. AFP

L'Iran a "testé avec succès" un missile de croisière sol-mer Ghader, a rapporté lundi 2 janvier l'agence officielle Irna. "Le missile sol-mer de longue portée Ghader a été testé avec succès pour la première fois", a rapporté l'agence Irna.
"Ce missile construit par les experts iraniens a réussi à atteindre avec succès sa cible et l'a détruite", a déclaré l'amiral Mahmoud Moussavi, porte-parole des manoeuvres navales organisées par la marine iranienne dans la région du détroit d'Ormuz. Le missile Ghader a une portée de 200 km.
"Ghader est un système de missile ultramoderne avec un radar intégré, ultra-précis, dont la portée et le système intelligent anti-repérage ont été améliorés par rapport aux générations précédentes", a-t-il ajouté.
La France considère que ces essais constituent "un très mauvais signal adressé à la communauté internationale", a indiqué le ministère des Affaires étrangères. "Nous regrettons le très mauvais signal adressé à la communauté internationale par les derniers essais de missiles annoncés par l’Iran, dans le cadre des exercices militaires actuellement menés par ce pays", a déclaré Bernard Valero, porte-parole du ministère, lors d'un point de presse.

Deux autres missiles testés

La marine iranienne va tester un autre missile moyenne portée (Nour) et un missile courte portée au dernier jour de ses manoeuvres navales dans la région du détroit stratégique d'Ormuz par où transite 35% du trafic pétrolier maritime mondial.
"Aujourd'hui, nous allons tester pour la première fois un missile sol-mer longue portée Ghader, un missile courte portée Nasr et un missile surface-surface Nour", avait déclaré l'amiral Mahmoud Moussavi, porte-parole des manoeuvres iraniennes.
"Le système ultramoderne Nour a été amélioré dans son système anti-radar et le repérage de la cible", a ajouté Mahmoud Moussavi.
Missile surface-surface de moyenne portée (200 km), Nour est dérivé du C-802 chinois (120 à 180 km de portée).
Images : télévision iranienne Press TV

Tensions et démonstration de force

L'amiral Moussavi avait affirmé dimanche qu'au dernier jour des manoeuvres, "les bâtiments de guerre de la marine vont adopter un nouveau dispositif tactique démontrant la capacité de l'Iran à empêcher tout trafic maritime dans le détroit d'Ormuz s'il le décidait".
Le détroit d'Ormuz est un canal stratégique par où transite 35% du trafic pétrolier maritime mondial. L'Iran a menacé ces derniers jours de fermer ce détroit en cas de sanctions contre ses exportations pétrolières, agitées par les Etats-Unis et certains pays européens.
Des observateurs de pays amis, notamment des militaires syriens, assistent à la phase finale des manoeuvres, selon les médias iraniens.
Dimanche, la marine iranienne a testé un missile surface-air, appelé Mehrab. Ce missile "conçu et fabriqué" par l'Iran "est équipé de la technologie la plus récente pour combattre les cibles furtives et les systèmes intelligents qui tentent d'interrompre la trajectoire du missile".
Cette démonstration de force intervient au moment où les pays occidentaux accentuent la pression sur la République islamique d'Iran, un fait sur lequel revient Ryiadh Qahwaii, expert à l'Institut d'analyse militaire pour le Proche-Orient et le Golfe.

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