dimanche 1 janvier 2012

Sanctions américaines contre la Banque Centrale Iranienne. Téhéran les a désignées comme un acte de guerre



Obama signe les sanctions les plus lourdes jamais signées contre Téhéran

 Pour le dernier jour de 2011, le Président américain Barack Obama a signé, samedi, des mesures légales pénalisant les institutions financières étrangères faisant du commerce avec la Banque Centrale Iranienne, la Banque Marzaki – les sanctions les plus lourdes jamais imposées contre le développement d’armes nucléaires par l’Iran. Dans les dernières semaines, Téhéran a mis en garde, de manière répétée, qu’il considérerait la signature de cette mesure comme un acte de guerre et qu’il répliquerait par des mesures drastiques, y compris par la fermeture du Détroit d’Ormuz.

Le texte, qui prend pour cible quiconque faisant des affaires avec la Banque Centrale Iranienne, cherche à contraindre les autres pays à choisir entre : acheter du pétrole à l’Iran ou être exclu des transactions avec les institutions financières et banques américaines. Les nouvelles sanctions commenceront à prendre effet dans soixante jours – et les plus dures ne prendront pas effet avant, au moins, six mois, laissant à Téhéran suffisamment d’espace pour coopérer en conformité avec les exigences internationales, qui stipulent qu'il doit annuler son programme d’armes nucléaires. Le Président fera preuve de flexibilité dans l’application de ces mesures.


Les sources iraniennes de Debkafile révèlent que plutôt qu’utiliser ce délai pour revenir sur sa position, Téhéran semble décidé à s'orienter vers un collision avec les Etats-Unis et ses opposants dans le Golfe Persique et au Moyen-Orient.


Ce seul samedi 31 décembre, le Général Massoud Jazayeri, l’un des chefs des Gardes révolutionnaires, a écrit sur le site des Gardiens : « Le discours concernant la fermeture du Détroit d’Hormuz remonte à il y a cinq ans. Le débat d’aujourd’hui au sein de la République islamique d’Iran contient de nouveaux volets et le temps n’est pas venu de les dévoiler ».


Ceci a été publié peu de temps après que l’Iran ait annoncé des tests de missiles balistiques concentrés sur le Détroit d’Hormuz – et puis, quelques heures après, se contredisait en faisant savoir que les tests de tirs de missiles n’auraient lieu que « dans les jours à venir ».

Nos sources ajoutent que les commentaires du Général Jazayeri ne survenaient qu’en réponse au Chef d’Etat-Major, le Lieutenant Général Benny Gantz, qui disait, lors d’une allocution devant les étudiants d’un lycée de Beersheva, vendredi 30 décembre, « un Iran doté de l’arme nucléaire est une menace qui ne pèse pas moins sur la région et le monde que sur Israël. Je pense qu’avec des dispositions internationales et israéliennes appropriées, que je ne discuterai pas ici, nous avons les moyens de relever ce défi ».

De la même façon, le général iranien a refusé de dévoiler les prochaines avancées de rétorsion prévues par Téhéran.

Après la signature des nouvelles sanctions par Obama, des responsables américains de premier plan ont insisté sur le fait que l’Administration tâchait de progresser dans l’instauration de cette loi de manière à ce qu’elle ne porte pas préjudice à l’ensemble de l’économie mondiale. « Nous pensons que nous pouvons y parvenir ». Ils ont ajouté : « Le Président prendra en considération ses options, mais notre intention – notre intention absolue – est de le faire d’une façon mesurée dans le temps et par phases ».

Plus tôt, samedi 31 décembre, Debkafile rapportait que l’Iran était parvenu, par une ruse médiatique [ ICI : La seule annonce d'un déluge de missiles iraniens ferme le Détroit d’Hormuz durant cinq heures. ], à fermer le Détroit d’Hormuz durant au moins cinq heures sans avoir besoin de tirer un seul coup de feu.

DEBKAfile  Reportage special  

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