lundi 2 janvier 2012

Nigéria: Boko Haram menace les chrétiens


 La secte islamiste leur a fixé un ultimatum pour quitter le Nord du pays...

Trois jours pour faire leurs valises. La secte radicale islamiste Boko Haram a fixé un ultimatum de trois jours aux chrétiens vivant dans le Nord majoritairement musulman du Nigeria pour partir et menacé de combattre les troupes gouvernementales dans des zones où l'état d'urgence a été décrété. Un homme affirmant parler au nom du groupe islamiste, Abul Qaqa, a déclaré que Boko Haram -secte se réclamant des talibans afghans- donnait «un ultimatum de trois jours aux chrétiens pour quitter le Nord du Nigeria».
«Nous souhaitons aussi appeler nos frères musulmans du Sud (majoritairement chrétien) à revenir dans le Nord car nous avons la preuve qu'ils vont être attaqués», a-t-il ajouté en langue Hausa, utilisée principalement dans le Nord. Le président Goodluck Jonathan a décrété l'état d'urgence ce week-end dans plusieurs zones du Nigeria contre la violente secte islamiste Boko Haram tandis que le pays entrait dans la nouvelle année avec la mort d'une cinquantaine de personnes dans un conflit entre communautés.
Ces mesures interviennent après les attaques revendiquées par Boko Haram qui avaient fait une cinquantaine de morts le jour de Noël par une bombe à la sortie de la messe de la nativité. «Nous trouvons pertinent de souligner que les soldats ne tueront que des musulmans dans les zones gouvernementales locales où l'état d'urgence a été décrété», a ajouté Abul Qaqa à des journalistes au cours d'une audio-conférence dimanche soir.

Auto-défense

«Nous les affronterons pour protéger nos frères», a ajouté Abul Qaqa, qui a déjà parlé plusieurs fois au nom du groupe. Les évêques catholiques ont appelé samedi le président à recourir à des experts étrangers pour aider les forces de sécurité dans la lutte contre Boko Haram. La communauté chrétienne nigériane a menacé de recourir à l'auto-défense si les violences se poursuivaient dans un pays divisé entre un Nord pauvre à dominante musulmane et un Sud plus riche, surtout chrétien et animiste.
Boko Haram a revendiqué de nombreuses attaques, dont l'attentat suicide d'août 2011 contre le siège de l'ONU à Abuja qui avait tué 25 personnes. Le Nigeria, pays le plus peuplé et premier producteur de pétrole d'Afrique est surtout miné par une montée des violences attribuées aux islamistes de Boko Haram. Mis sous la pression d'endiguer les attentats et attaques qui se sont multipliés, faisant des centaines de morts en 2011, le président Johathan a décrété samedi l'état d'urgence dans des zones du nord et du centre et annoncé la fermeture des frontières dans les régions les plus touchées par les violences. Ces mesures concernent le Niger, le Cameroun et le Tchad.
Boko Haram est sorti de l’anonymat en 2009, lorsque la secte fomente une rébellion dans des Etats du nord du Nigeria. Plusieurs centaines de personnes meurent dans la répression de ces émeutes, dont le prédicateur de la secte, Mohamed Yusuf.  
Depuis lors, elle a réussi à multiplier les attaques, jusque dans la capitale Abuja. Elle a notamment revendiqué le premier attentat suicide jamais commis au Nigeria, qui a fait 23 morts en août dernier devant le quartier général de l'ONU à Abuja. 

Rapprochement avec Aqmi

Par ses violences spectaculaires et son message, la secte islamiste s’est peu à peu rapprochée des cellules terroristes du Sahel, dont Al-Qaida au Maghreb islamique (Aqmi). 
En novembre dernier, le vice-ministre algérien des Affaires étrangères Abdelkader Messahel a d’ailleurs affirmé qu’il avait la preuve, à partir de rapports de services de renseignement, que la secte islamiste nigériane coordonne ses opérations avec le réseau Al-Qaida au Maghreb (Aqmi). 
«Nous avons acquis la certitude qu'il y a coordination entre Boko Haram et Al-Qaida», déclarait alors ce responsable algérien. «La façon dont les deux organisations opèrent et les rapports des services de renseignement montrent qu'il y a bien coopération».

Multiplication des attaques

Si la dernière série d’attentats a suscité l’indignation de la communauté internationale, Boko Haram a promis de réitérer ces attaques «dans les prochains jours».

«Nous continuerons à lancer de telles attaques dans le nord du pays dans les prochains jours», a déclaré au téléphone à l'AFP un porte-parole du groupe islamiste, Abul Qaqa.
La CMA-CGM est le troisième transporteur maritime mondial. C'était une société française jusqu'à l'entrée dans son capital du groupe tuc Yildrim.
Depuis, des incidents à répétition ternissent la réputation de cette société.
Ainsi, en octobre 2010, des armes iraniennes destinées aux rebelles islamistes du Nigéria ont été découvertes sur un autre bateau de la CMA-CGM dans le port de Lagos (Nigéria),
Le gouvernement turc d'Erdogan dénonce le "terrorisme" kurde en Turquie, mais s'efforcer d'aider discrètement les groupes terroristes islamistes partout dans le monde.
Les armes ont été embarquées dans le port syrien de Lattaquié, où elles avaient été acheminées à bord d'un des deux bateaux de guerre iraniens qui ont franchi le canal de Suez trois semaines plus tôt. Le Victoria s'est ensuite rendu dans le port turc de Mersin, puis se dirigeait vers Alexandrie, en Egypte, quand il a été intercepté par la marine israélienne.
Des armes destinées aux rebelles islamistes du Nigéria ont été trouvées par les Nigérians dans le port de Lagos (Nigéria).
Par ailleurs, en juillet 2009, des armes fabriquées en Corée du Nord à destination ou en provenance de l'Iran ont été découvertes dans un des navires de la CMA-CGM lors d'une escale aux Emirats Arabes Unies.


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