dimanche 1 janvier 2012

La seule annonce d'un déluge de missiles iraniens ferme le Détroit d’Hormuz durant cinq heures.


Par une ruse médiatique, Téhéran a prouvé sa prétention disant que fermer le détroit d’Hormuz est « aussi facile que de boire de l’eau », selon Debkafile. Première chose, samedi matin 31 décembre, les agences d’Etat iraniennes « ont rapporté » que des missiles de longue portée et d’autres, avaient fait l’objet de tests, faisant partie de la poursuite de son exercice naval autour du Détroit d’Ormuz. En prévision de ces tests, Téhéran a fermé ses eaux territoriales. Durant cinq heures, samedi, pas un seul bateau de guerre, vaisseau de commerce ni pétrolier ne s’est aventuré dans le Détroit d’Hormuz, large de 30 miles marins, attendant d’entendre Téhéran dire que ces tests étaient terminés.


Mais au lieu de cela, autour de 9h00 heure locale, un commandant important de la marine iranienne, Mahmoud Moussavi a informé Presse TV en langue anglaise, qu’après tout, aucun missile n’avait été tiré. « L’exercice de lancement de missiles sera mené dans les jours à venir », a-t-il déclaré.

Par conséquent, durant cinq heures, la navigation mondiale n’a fait qu’obéir aux mises en gardes de Téhéran et a évité l’étroit passage maritime, à travers lequel une cinquième du pétrole mondial transite. Ils sont restés hors de portée d’un test qui, selon les sources militaires de Debkafile, visait à démontrer pour la première fois que les missiles balistiques Shahab 3, qui ont une portée de 1600 kms et d’autres missiles, comme le missile Nasr1 cruise marine, sont capables d’atteindre Hormuz depuis le centre de l’Iran.

La déclaration de Moussavi n’a pas été diffusée sur les medias en Farsi. Ce n’était pas nécessaire. Téhéran a démontré par cette ruse, qu’il pouvait fermer cette voie d’eau vitale, durant des heures ou des jours, à n’importe quel moment.

Vendredi soir, peu après que Téhéran ait fait savoir que le test de tir de missiles devait avoir lieu le matin suivant, Washington a annoncé la vente d’une valeur de 3, 48 milliards de $ aux Etats Arabes Unis, de 94 missiles avancés THAAD, dotés de toute la technologie de soutien.

Tout comme la vente d’une valeur de 30 milliards de $ de 84 F-15 à l’Arabie Saoudite, annoncée cette semaine, les dates de livraison n’ont pas été spécifiées. Les premiers F-15 pour l’Arabie Saoudite sont censés se dérouler à un moment ou un autre de 2015. Il doit être, par conséquent, dit que les ventes d’armes américaines sophistiquées annoncées aux nations du Golfe Persique reposent uniquement sur l’évolution de l’actuel état de tensions dans la région autour des menaces agitées par l’Iran.

Le stratagème des missiles d’Hormuza offert trois avantages à Téhéran, dans son face-à-face avec Washington et les gouvernements du Golfe Arabe :


1. Il a donné de la crédibilité aux menaces diffuses par les chefs militaires iraniens, la semaine dernière, concernant la liberté de passage dans le détroit d’Hormuz et les sanctions occidentales :

Le 29 décembre, le Commandant de la marine, l’Amiral Habibollah Sayari a déclaré qu’il était « vraiment facile » pour les forces armées d’Iran de fermer le détroit, ajoutant : « Mais aujourd’hui, nous n’vons pas besoin  de fermer le détroit, parce que la mer d’Oman est sous notre contrôle et que nous pouvons en contrôler le transit ».

Le jour suivant, le Commandant-adjoint des Gardiens de la Révolution, le Général Hossein Salami, a déclaré que les Etats-Unis n’étaient pas en position de dire à Téhéran « que faire dans le Détroit d’Hormuz. A chaque menace, il sera répondu par une autre menace… Nous ne renoncerons pas  notre marge de manœuvre stratégique si les intérêts vitaux de l’Iran sont minés d’une façon ou d’une autre ».


2. Pour Téhéran, être en mesure de fermer cette voie d’eau vitale au trafic international sans même tirer un seul coup de feu – même pour quelques heures seulement- a servi de rebuffade à l’avertissement émis par la porte-parole de la Vè flotte américaine, le Lieutenant Rebecca Rebarich, le 29 décembre. Elle a dit : « Quiconque menace d’interrompre la liberté de navigation, dans un détroit international se tient clairement en dehors de la communauté des nations : aucune interruption ne sera tolérée ».

Cela répond également au déploiement du porte-avions l’USS John Stennis dans le détroit sur la mer d’Oman, à proximité des grandes manœuvres Velayati 90, d’une durée de dix jours. Le Stennis, seulement accompagné par un unique destroyer a démontré la confiance américaine dans les muscles de son armée contre toute menace iranienne.
Alors que le Stennis passait près de l’énorme base aérienne américaine d’al-Udeid, le Qatar était en état d’alerte maximale.


3. Téhéran n’a pas expliqué pourquoi ses exercices militaires, conçus initialement pour faire étalage de la marine iranienne et du contrôle aérien du Détroit d’Hormuz et de la Mer d’Oman, s’est soudain métamorphosé en test de missiles balistiques, ni son report.

Les sources militaires de Debkafile rapportent que les Iraniens envoyaient en fait un message aux dirigeants du Golfe et aux bases américaines sur leur sol, qu’ils n’échapperaient pas à des représailles de missiles , en cas d’éventuelle attaque américaine ou israélienne contre les installations nucléaires de la République islamique ou en cas de sanctions sévères.

DEBKAfile Reportage exclusif

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