Des roquettes en provenance du territoire palestinien se sont de nouveau abattues samedi sur Israël, faisant un mort. Le tout sur fond de crise diplomatique entre l'État hébreu et son voisin égyptien.
Les roquettes continuent de tomber ce dimanche depuis la bande de Gaza sur Israël, pour la quatrième journée de ce nouveau cycle de violences. Environ 17 roquettes se sont abattues depuis samedi minuit sur le sud du pays, selon l'armée israélienne. Ces tirs ont tué un Israélien à Beersheva, selon le quotidien israélien Haaretz, qui évoque aussi quatre blessés graves.
Sept roquettes Grad, au total, ont été tirées sur Beersheva. Ces tirs ont été revendiqués à Gaza par la branche militaire des Comités de résistance populaire (CRP), un groupe radical accusé - malgré son démenti - par Israël d'être responsable des attaques de jeudi à la frontière israélo-égyptienne qui ont fait huit tués israéliens. Auparavant, les Brigades Ezzedine Al-Qassam, branche armée du Hamas dans la bande de Gaza, ont revendiqué le lancement de quatre Grad en direction de la ville israélienne d'Ofakim. C'est la première fois que le bras armé du Hamas revendique un tir de roquettes depuis l'instauration d'une trêve de facto en avril par les principaux groupes armés de Gaza.
«C'est notre réponse aux crimes de l'occupation sioniste après la mort de 15 martyrs et des douzaines de blessés» à Gaza, ont affirmé les Brigades Ezzedine Al-Qassam dans un communiqué, en référence aux victimes desraids de représailles menés jeudi et vendredi par Israël. De son côté, l'armée israélienne a réagi samedi en arrêtant des dizaines de cadres et militants du Hamas en Cisjordanie. Une source sécuritaire palestinienne a chiffré le nombre des arrestations à 120. Parmi les cadres interpellés figure selon cette source un député du mouvement islamiste, Mohammed Motlaq Abou J'heisha.
«Risque d'escalade»
Le Quartette pour le Proche-Orient, qui comprend les États-Unis, la Russie, l'Union européenne et les Nations unies, a appelé samedi à la «retenue», mettant en garde contre un «risque d'escalade». Le président de l'Autorité palestinienne, Mahmoud Abbas, a réclamé une réunion d'urgence du Conseil de sécurité de l'ONU. La Ligue arabe a quant à elle prévu une réunion d'urgence sur ce sujet ce dimanche.
Sur le front diplomatique, Israël a exprimé ses «regrets» alors que l'Egypte réclamait des «excuses» suite à la mort de de cinq policiers égyptiens, à la frontière, lors des attaques de jeudi surla route d'Eilat. Mais cela n'a pas calmé la colère des Égyptiens. Au Caire, plus d'un millier de personnes se sont rassemblées dans la nuit de samedi à dimanche devant l'ambassade israélienne pour dénoncer la mort des policiers. Sous les acclamations, un manifestant a retiré le drapeau israélien flottant au sommet de l'immeuble abritant l'ambassade et a hissé à sa place celui de l'Égypte.
Le gouvernement du Caire a également jugé insuffisants les regrets exprimés par Israël, en s'abstenant toutefois de mentionner le rappel de son ambassadeur à Tel-Aviv, annoncé la veille par la télévision d'État mais non confirmé officiellement. Selon un rapport de la Force multinationale et Observateurs (FMO), stationnée dans le Sinaï et chargée de surveiller la paix entre Israéliens et Égyptiens, Israël a commis deux violations en pénétrant en Égypte et en tirant côté égyptien. Il s'agit de la première crise diplomatique entre les deux voisins depuis la chute en février du régime deHosni Moubarak, un partenaire d'Israël.
Quel est le pays au monde qui accepterait d'être sous le feu de missile pendant quatre jours?
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