Liban : tension à Beyrouth après une tentative de destruction d’une statue de la Vierge

Selon plusieurs sources médiatiques libanaises, des jeunes circulant à moto, venus de la Banlieue sud de Beyrouth, ont tenté ce soir de détruire une statue de la Vierge, dans la ville chrétienne de Hadath, située à la lisière de la banlieue sud chiite. Des jeunes de Hadath les en ont empêchés. Les agresseurs se sont retirés avant de revenir avec des renforts. des éléments armés liés au Hezbollah se sont alors accrochés avec les habitants, faisant plusieurs blessés. Rappelons que c’est la troisième fois en moins de deux semaines que des statues de la Vierge sont détruits (déjà deux oratoires dédiés à Marie ont été saccagés, un au quartier Badaro et l’autre à Aïn Remaneh). Cette tension fait suite à l’explosion survenue le 11 août à Antelias (région chrétienne), impliquant deux cadres du Hezbollah. Selon le parti, ses deux membres, tués dans l’explosion, avaient un différend financier, et il ne s’agit aucunement d’une tentative d’attentat. Mais cette version ne convainc personne. Mieux encore, le Hezbollah réclame des excuses de la classe politique libanaise qui l’a accusé de terroriser la population...
Rappelons que la tension est très vive à Lassa, un village de la montagne de Jbeil (Byblos) où vivent chrétiens et chiites. Ces derniers tentent de s’accaparer des terres de l’Eglise maronite en y construisant illégalement des maisons et en empêchant les forces de l’ordre de faire respecter la loi. Ces dernières heures, des armes à feu ont été utilisées pour intimider les gendarmes venus constater ces faits accomplis. Vendredi après-midi, une équipe de télévision a été agressée et sauvée in-extremis par les militaires.
Plusieurs observateurs de la vie politique libanaise estiment que le Hezbollah et ses alliés s’emploient, depuis des semaines, à provoquer des troubles internes à travers les provocations, dans une fuite en avant destinée à mettre en échec le Tribunal international. Le parti tente également de prendre la FINUL en otage en multipliant les attentats contre les casques bleus. La France a menacé de revoir son engagement au sein des forces multinationales au Sud-Liban. L’Italie et l’Espagne (dont les soldats ont déjà été pris pour cible) pourraient emboîter le pas à Paris.

Source « MediArabe.info »