Le fils de Moammar Kadhafi, Saïf al-Islam, est réapparu libre tôt mardi, alors que les rebelles libyens avaient affirmé la veille l'avoir capturé. Il a affirmé que le régime contrôlait Tripoli et écraserait l'insurrection.
L'arrivée soudaine, et même surréaliste, de Saïf al-Islam, considéré comme l'héritier putatif de son père, dans un hôtel de la capitale où séjournent les journalistes étrangers a semé la confusion sur la situation à Tripoli.Les rebelles ont affirmé lundi contrôler la majeure partie de la ville, mais être confrontés à des poches de résistance. Leur porte-parole, Mohammed Abdel-Rahman, a ajouté que le "danger était toujours là", tant que Moammar Kadhafi n'aurait pas été capturé.
Il a rapporté que des brigades pro-régime étaient positionnées dans la banlieue de Tripoli et pourraient atteindre "le centre de la ville en une demi-heure". La direction des rebelles a semblé stupéfaite que Saïf al-Islam soit libre. Un porte-parole, Sadeq al-Kabir, a dit n'avoir aucune explication.Il n'a pas pu dire si Seïf al-Islam Kadhafi avait échappé aux rebelles, mais il a précisé qu'un autre fils, Mohammed, avait réussi à fuir son assignation à résidence. La Cour pénale internationale (CPI) avait confirmé lundi la capture de Saïf al-Islam.
Le fils de Moammar Kadhafi, barbu, tee-shirt vert olive et pantalon militaire, est apparu tôt mardi matin à l'hôtel Rixos, où une trentaine de journalistes étrangers séjournent, sous étroite surveillance des Kadhafistes.
Arrivé dans une limousine blanche, au milieu d'un convoi de blindés, il a ensuite emmené les journalistes dans des secteurs connus pour être sous le contrôle du régime, autour de l'hôtel Rixos et dans le quartier voisin de Bab al-Aziziya, où se situe le complexe résidentiel du colonel Kadhafi. Le convoi a traversé des rues dans lesquelles patrouillaient des sympathisants.A Bab al-Aziziya, au moins une centaine d'hommes faisaient la queue pour recevoir des armes distribuées aux volontaires afin de défendre le régime. Saïf al-Islam a serré la main de ses partisans, faisant le "V" de la victoire.
"Nous sommes là. C'est notre pays. C'est notre peuple, nous vivons ici, et nous mourrons ici", a-t-il déclaré à l'Associated Press Television News. "Et nous allons gagner parce que le peuple est avec nous (...) Regardez-les, regardez-les, dans les rues, partout!"
Interrogé sur la confirmation par la CPI de sa capture par les rebelles, il a déclaré aux journalistes: "la CPI peut aller en enfer". Et d'ajouter: "nous allons briser les reins des rebelles". AP
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