lundi 29 août 2011

Les brigades pro-al Qaeda contrôlent les bastions de Kadhafi saisis par les Rebelles à Tripoli.

 
 
Abd Al-Hakim Belhadj, chef du Groupe de Combat islamiste libyen issu d'Al Qaeda
 
Ce sont les membres du Groupe de Combat Islamiste Libyen (GCIL ou LIFG), affilié à Al Qaeda, qui ont le total contrôle des anciens bastions de Mouammar Kadhafi, conquis par les rebelles libyens, dimanche dernier, 21 août, révèle Debkafile, d’après des sources libyennes. Ils combattent sous le commandement d’Abd al-Hakim Belhadj, un vétéran d’Al Qaeda en Afghanistan que la CIA a capturé en Malaisie en 2003 et qui a été extradé en Libye six ans plus tard (2009), où Kadhafi l’a jeté en prison.
 
 
Belhadj est répertorié comme un individu rejetant toute forme de coexistence avec les “Croisés”, excepté à travers le Jihad.
 
Ses brigades ont été la principale force motrice rebelle dans l’opération pour la capture du centre de commandement de Kadhafi à Bab al-Aziziya, le 23 août. Samedi 27 août, ces brigades ont déferlé sur le quartier d’Abu Salim au sud de Tripoli, l’arrachant des mains des dernières poches de résistance pro-Kadhafi dans la ville. Beaucoup des prisonniers relâchés de la prison locale appartiennent à Al Qaeda.
 
Le chef du GCIL s’autoproclame comme “le Commandeur du Conseil militaire de Tripoli”. Interrogés par nos sources pour savoir s’ils projetaient de remettre le contrôle de la capitale libyenne au Conseil National de Transition, qui bénéficie de la reconnaissance de l’Occident, les combattants jihadistes se sont contentés d’esquisser un geste de démenti et de dédain sans répondre franchement.
 
Selon des medias américains et britanniques, au moins la moitié des membres du CNT se sont déplacés de Benghazi vers Tripoli, une condition sine qua non pour pouvoir recevoir les avoirs gelés de Kadhafi et une assistance internationale. Mais il n’y a aucune confirmation de nos sources que cela se soit passé de cette façon, en réalité. A Tripoli, seul le désordre règne, inondé par un afflux d’armes et en proie à des accusations réciproques d’atrocités. Nos sources doutent que le Conseil soit en mesure d’assurer le moindre contrôle de –ni même d’assurer sa propre présence à –Tripoli prochainement. Les sources du renseignement américain à Tripoli ne perçoivent aucun signe que le CNT soit capable de persuader les brigades islamistes de rétrocéder le contrôle de la ville dans un proche avenir – ni même qu’ils acceptent de déposer les armes.
 
Ces armes sont des modèles sophistiqués remis directement par les forces des opérations spéciales britanniques et françaises aux rebelles, selon une source américaine de premier plan. Si ces contingents de l’OTAN n’avaient pas dirigé l’assaut contre Tripoli, les rebelles, livrés à eux-mêmes, n’auraient pas pu conquérir les centres de gouvernement de Kadhafi.
 
Une semaine à peine après cet épisode haut en couleurs, les institutions gouvernementales de Tripoli ont sombré entre les mains des brigades de combat islamistes appartenant à Al Qaeda, qui sont, désormais, armés jusqu’aux dents, grâce au matériel lourd saisi dans les arsenaux de Kadhafi. Aucune force militaire occidentale ou libyenne ne peut envisager de déloger les Islamistes de la capitale libyenne dans un avenir prévisible.
 
La Libye a, dès lors, créé un nouveau concept susceptible de faire fureur parmi les extrémistes islamistes en quête de gains supplémentaires, à la faveur des révoltes Arabes. Ils peuvent, avec justesse, conclure que l’OTAN viendra à leur rescousse, en toute situation de rébellion visant à détrôner un dirigeant autocratique arabe. La coalition des forces spéciales britanniques, françaises, qataries et jordaniennes, avec la bénédiction tranquille du renseignement américain, a, avec une quasi-certitude, bénéficié de l’approbation béate du Président Barack Obama pour sa conception particulière de l’éviction de Kadhafi.
 
Par conséquent, pour la toute première fois dans l’histoire, les armées occidentales membres de l’OTAN, ont pris part directement à la tentative de forces extrémistes islamistes de faire la conquête d’une capitale arabe et de renverser son dirigeant.


Une tentative pour faire valoir la façon de faire de cette opération de l’OTAN et comment elle s’est transformée en nouveau fief d’Al Qaeda, est en cours d’élaboration. Les médias occidentaux sont gavés de portraits avantageux du cercle dirigeant rebelle comme représentant une force militaire et politique cohérente et responsable, qui tient la situation bien en mains, depuis Benghazi à l’Est jusqu’à la frontière tunisienne à l’Ouest.
 
Cette description est fausse. Nos sources militaires dévoilent que le noyau dur des forces militaires rebelles, dans le centre et l’ouest de la Libye, n’est pas sous le commandement du CNT, pas plus qu’il n’obéit aux injonctions des quartiers généraux des rebelles à Benghazi.
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Cette situation chaotique, dans les rangs rebelles, souligne l’importance de l’effort accompli par le CNT pour conquérir Sirte, la ville natale de Kadhafi, où l’essentiel de ses soutiens sont concentrés. Le contrôle de Sirte, qui se situe à mi-chemin entre Benghazi et Tripoli, fournira au CNT et à son chef, Abdul Jalil, un contrepoids, face aux brigades favorables à Al Qaeda, qui contrôlent la capitale.
 
Exemple de matériel ultra-sophistiqué mis entre les mains des rebelles, à termes, d'Al Qaeda à Tripoli : 
 

Les rebelles libyens ont utilisé un micro-drone canadien

27 août 2011 – 12:16
 
 
Pour les besoins de l’opération Unified Protector, l’Otan a engagé plusieurs drones, dont des Predator, au moins un Global Hawk, des MQ-8 Firescout, dont un exemplaire a été perdu, et un drone Harfang, fourni par l’armée de l’Air.
Les rebelles libyens ont également mis en oeuvre leurs propres drones. En l’occurrence, il s’agit d’appareils Aeryon Scout Micro, développés par la société canadienne Aeryon Labs, implantée à Waterloo, en Ontario.
Les insurgés de Misrata ont reçu une brève formation de la part de l’entreprise de sécurité canadienne Zariba Security Corp, à la fin du mois de juillet, pour utiliser ce drone.
L’Aeryon Scout Micro pèse seulement 1,3 kg. Les images qu’il capte au cours de son vol, de jour comme de nuit, avec ses 2 caméras, peuvent être transmise en temps réel sur un smartphone, comme par exemple un Iphone ou un Blackberry. Doté de batteries, il peut voler pendant 25 minutes à une altitude de 500 mètres et à une vitesse de 50 km/h.
Ce drone est piloté grâce à une interface tactile, ce qui rend son utilisation encore plus facile. Sa légèreté permet de l’emporter dans un sac à dos, ce qui autorise une grande mobilité pour ceux qui ont à s’en servir. A Misrata, l’Aeryon Scout Micro a permis d’observer les positions de l’artillerie des forces du colonel Kadhafi.

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