mercredi 31 août 2011

Pogroms anti noirs en Libye

Des traques méthodiques, des chasse à l’homme noir, déclaré suppôt de Kadhafi, qui ensanglantent les rues de Tripoli. Ce sont des pogroms, dont les artisans sont ces hommes qui considèrent « qu’ils ne respecteront que ce qui est en accord avec la charia ». Oui, ce sont des pogroms fanatiques contre ceux qui, évidemment, ne peuvent cacher qu’ils sont Soudanais, Maliens, Sénégalais, Tchadiens…
La victoire militaire des forces de l’OTAN est sablée par les milices islamistes ou sénoussistes, avec le sang des prolétaires noirs, ou celui des fantassins noirs de l’armée régulière, qualifiée d’armée de mercenaires.
Les meurtriers des travailleurs ou soldats noirs veulent restaurer l’ordre moral et politique du 7ème siècle. Leur type de considération, pour le « noir », pour le « zanj », remonte à la même époque. Depuis qu’ils ont commencé la destruction du régime Kadhafi, ils ne savent et ne veulent savoir qu’une chose : traquer le futur cheptel, celui qu’on a pris l’habitude, jusqu’au milieu du 20ème siècle, de razzier et d’envoyer, qui comme concubine, qui comme eunuque, comme garde du sultan, parfois en qualité de paysan-esclave, en Afrique du nord, en Arabie, en « Palestine » arabo-ottomane, en Irak, en Perse, en Inde, dans l’archipel indonésien…
Partout où les islamistes et Sénoussistes anti-Kadhafi on détruit la structure étatique légale, ou ce qu’il en restait, le noir est redevenu un gibier bon à humilier, traquer, tuer. Le soldat noir de l’armée vaincue est par définition « un mercenaire », un coupable qui doit être jugé « selon la charia ». Les miliciens, applaudis par les gogos du Faubourg St Germain et des salons du gauchisme caviar, agissent, jugent et tuent ou prétendent tuer, selon l’axiome qu’un noir en possession d’armes est un mercenaire, et que, s’il a combattu et tué lors des combats l’opposant à des insurgés armés et adossés aux forces de l’OTAN, il devra être condamné à mort.
Le CRAN, il dit et fait quoi, lui qui est si sourcilleux, en matière de stigmatisation, de dénigrement, d’inégalité, dont les « noirs » seraient victimes en France, du seul fait qu’ils sont noirs ? Et le MRAP, et SOS-Racisme, ce n’est pas leur pote le prolétaire ou le soldat africain de Tripoli ? Il y en a d’autres des amis des noirs. Il y a les chantres de la « négritude », Le PPM, LKP, UPLG, Madame le député Christine Taubira, ils disent et font quoi ? Ils ne sont pas au courant de ces tueries à forte connotation raciste?
Ces autres amis et ces porte-parole des noirs, ces militants dénonçant leur misère ou leur pauvreté plus grande que la moyenne, ces hommes et ces associations disant agir contre tous les stigmates d’une infériorité organisée à l’encontre des noirs, les Dieudonné, Kami Séba et tutti quanti, ils disent et font quoi ?
Ces assassinats sauvages, cette justice expéditive contre les lampistes noirs du régime Kadhafi, ça ne les choquent pas ? Ils n’ont rien à en dire ?
Tourneraient-ils tous la tête ? Tous, ne voudraient-ils pas voir, pour ne pas être obligés de dire : Que les « révolutions arabes » sentent fortement l’odeur du sang et qu’elles ressemblent furieusement à une pure et simple contre-révolution, une contre-révolution qui porte, mécaniquement, vers un pouvoir sans partage, les hommes de la dictature de la charia, et que ceux-ci considèrent toujours le « noirs » comme les anciens djihadistes destructeurs des anciens empires africains.

Source : © Alain Rubin

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