mercredi 24 août 2011

Turquie : massacres kurdes et double langage

Si la riposte de la Turquie contre les rebelles kurdes n’a pas la même couverture médiatique que celle d’Israël contre les terroristes gazaouïs, elle est en revanche bien plus meurtrière. L’armée turque a affirmé ce mardi 23 août 2011 avoir tué une centaine de membres du PKK en territoire irakien. La trêve promise par Recep Tayyip Erdogan semble être un lointain souvenir, mais ses discours ne s'oublient pas.
 
C’est le site Internet de l’armée turque qui l’annonce lui-même : des avions turcs ont bombardé plusieurs dizaines de cibles kurdes rebelles présumées, dans les montagnes du nord de l'Irak.
 
Le bilan est lourd. L'armée turque annonce avoir abattu une centaine de rebelles, en blessant quatre-vingts. Elle a déjà prévenu : ses opérations se poursuivront, que ce soit en Turquie ou de l'autre côté de la frontière. 
L'armée précise avoir ciblé 79 refuges, 18 caves, 8 dépôts et 14 bâtiments du Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK), ainsi que 9 positions de défense anti-aérienne. 
Ces raids aériens d’Ankara ont été lancés mercredi dernier, plusieurs heures après la mort de huit soldats turcs et d'un garde de village gouvernemental, au cours d’une embuscade menée par le PKK, non loin de la frontière irakienne.
 
De leur côté, les rebelles nient toutes pertes, et affirment que les zones atteintes par l'aviation turque étaient abandonnées depuis longtemps. Selon eux, sept civils, dont des enfants, ont été tués alors qu'ils tentaient de fuir ces raids. 
 
 « Personne ne peut nous dire ce que le gouvernement doit faire ou non. Nous sommes seuls à décider de la poursuite ou non des opérations. Ces opérations pour la paix de la nation sont le droit le plus naturel du gouvernement. C’est une obligation, et nous ferons tout ce qu’il faut pour y parvenir », a déclaré M. Erdogan.

Des propos à mettre en parallèle avec les condamnations de ce même Erdogan des ripostes israéliennes sur Gaza.

Et avec son fameux "Tu ne tueras point", adressé il y a un an à Benyamin Netanyahou.

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