L’armée égyptienne négocie des arrangements avec 13 chefs tribaux Bédouins du Sinaï, afin d’instaurer des milices pour contrer l’activité militante étrangère à leurs territoires, à travers la Péninsule et dans la région de la frontière israélienne. Le pack offert comprend de nouvelles armes, un entraînement et salaires versés par chèque chaque mois pour accomplir cette mission. La population bédouine du Sinaï est constituée d’environ 100 000 personnes, parmi lesquelles, les sources militaires de Debkafile estiment qu’une force de 8 à 10 000 hommes peut potentiellement se dégager.
Ces sources remarquent que l’Egypte s’est convertie à la doctrine que le Général américain David Petraeus, actuel directeur de la CIA, a appliqué en Irak, en 2006 et 2007, pour enrôler les dirigeants tribus sunnite d’Irak dans la région occidentale, dans la guerre contre Al Qaeda, en leur fournissant des armes, un entraînement et des paiements réguliers. L’armée égyptienne a déjà recruté deux dirigeants tribaux.
Abu Ahmed, chef des Sawarkas, a accepté, cette semaine, d’organiser ses hommes dans une force de combat pour sécuriser la frontière égypto-israélienne et la sauvegarder contre les incursions terroristes de de contrebande depuis le Sinaï. Le territoire Sawarka commence sur l’Axe Philadelphie, bordant le sud de Gaza et se prolonge à l’Ouest, par la côte méditerranéenne du nord Sinaï.
La tribu Tiyaha s’est, également, laissée convaincre de rejoindre l’effort égyptien pour puger le Sinaï des terroristes et des trafiquants. Elle contrôle une large surface de terre entre la frontière de Nitzana, traversant le sud de la Bande de Gaza jusqu’au Sinaï central. Cette tribu et les Sawarka commandent les routes du sud de Gaza jusqu’au sud du Sinaï. Ils sont partenaires pour les tunnels de contrebande d’armes vers la Bande de Gaza et contrôlent les réseaux criminels qui font passer des gens, de la drogue et des armes en Israël.
A présent, le Caire souhaite les transformer, de façon à empêcher une répétition du raid terroriste transfrontalier du 18 août, où es hommes armés ont tué 8 Israéliens sur l’autoroute d’Eilat. Les sources militaires de Debkafile révèlent que les 15 à 20 terroristes qui ont perpétré les attentats sur l’autoroute d’Eilat ont passé plusieurs jours sur le territoire Tiyaha avant d’attaquer Israël.
Selon le principe qu’il en suffit d’un pour en attraper l’autre, les Egyptiens escomptent transformer ces tribus bédouines de contrebandiers et complices de terroristes en gardiens de la loi et en bras armés permettant d’éradiquer les réseaux criminels et la violence terroriste transfrontalière dans le Sinaï.
Leur effort devrait passer son premier test très bientôt : Israël a de solides renseignements indiquant qu’n groupe du Jihad islamique, parrainé par l’Iran, se dirige de Gaza en direction du Sinaï pour lancer de nouveaux raids transfrontaliers en Israël.
D’autres mouvements sont également signalés dans un autre secteur du nord-Sinaï, où un contingent de l’armée américaine de la Force multinationale, postés là depuis les trois dernières décennies pour sécuriser l’accord de paix israélo-égyptien, a reçu l’ordre de renforcer son entraînement pour se préparer à une situation déclinante au Sinaï, depuis la révolution égyptienne.
Un responsable de la FMN a déclaraé que les près de 900 soldats américains avaient reçu des instructions en matière de protection des forces et des installations, en cas d’attaques de style Al Qaeda en Egypte.
Nous avons probablement besoin d’ajouter plus d’exercices de combat”, a expliqué le Colonel Eric Evans, de l’armée américaine. « Nous étoffons de plus en plus notre armement et ns mouvements. Nous montons progressivement en intensité ».
Nos sources militaires relevant, cependant, que les prétentions des médias du Caire concernant un plan égyptien visant à démolir les tunnels de contrebande du Hamas n’étaient rien de plus que de la désinformation consistant à masquer sa campagne en cours de recrutement parmi les tribus bédouines. Si ces groupes émergent, Israël et son armée seront confrontés à trois problèmes essentiels :
1. Depuis la première explosion du gazoduc de gaz naturel égypto-israélien, le 5 février, Israël a autorisé l’entrée d’environ 3000 soldats dans le Sinaï, bien au-delà du quota d’escadrons de police limités et légèrement armés, autorisé par les clauses militaires de leur traité militaire.
Quoi qu’il en soit, samedi 27 août, des responsables égyptiens ont avancé un point contredisant une assertion du Ministre de la Défense, Ehud Barak, le jour précédent, selon laquelle Israël avait déjà autorisé le transfert de plusieurs milliers de soldats égyptiens vers le Sinaï pour y renforcer la sécurité. Le Caire n’est clairement pas satisfait et veut augmenter leur nombre. Israël devra se mettre au clair pour savoir s’il permet à l’Egypte d’amener encore plus de troupes dans le Sinaï. Même si son consentement est approprié à la situation présente, une fois là, les troupes supplémentaires égyptiennes ne quitteront probablement pas l’endroit, ensuite.
2. Pour la première fois dans l’histoire du Sinaï, les autorités compétentes livreront la sécurité à ses habitants indigènes.
Bien que la plupart des tribus du Sinaï ont des liens de parenté avec les Bédouins du côté israélien de la frontière. Israël pourrait décider d’instaurer une milice bédouine correspondante, pour un service de garde de son côté. Le cadre existe déjà. L’armée israélienne dispose déjà d’un bataillon bédouin de reconnaissance opérant dans le secteur de Gaza.
3. Aussi bien l’Egypte qu’Israël ont accumulé assez d’expérience des tribus bédouines du Sinaï, au cours d’au moins trois guerres, pour ne pas faire confiance à leur loyauté changeante. A la différence des tribus sunnites irakiennes d’Al Anbar, leurs obligations envers les maîtres qui les paient, qu’ils perçoivent comme des étrangers ou des intrus, sont interchangeables selon les circonstances et l’ampleur des émoluments qu’ils offrent. Aussi, si jamais les contrebandiers, al Qaeda ou les organisations terroristes palestiniennes proposent des sommes surpassant l’offre égyptienne, les chefs tribuax ne leur diront pas « non ». Le plan du Caire pour combattre la terreur sinaïtique par procuration, est par conséquent, singulièrement fragile.
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