Pour la première fois en 5 mois, au cours du soulèvement contre Assad, les forces syriennes ont affronté des groupes palestiniens dissidents, dimanche 14 août, dans le quartier d’al-Rami a-Filistini, du plus grand port de Syrie, Lattakieh. Alors qu’elles faisaient mouvement vers le centre-ville, les deux divisions de tanks et l’infanterie blindée motorisée ont été prises à parti par des Palestiniens usant de puissantes mitrailleuses lourdes, de RPG antichar et d’engins explosifs improvisés. Dix-neuf des 24 tués, dimanche, étaient des Palestiniens.
Les sources militaires de Debkafile affirment, contrairement à des reportages précédents, que les navires lance-missiles syriens croisant au large, n’ont pas pris part à l’attaque contre Lattakieh. Leur fonction consiste à assurer le blocus du port contre l’acheminement clandestin d’armes. Quoi qu’il en soit, les armes utilisées par les Palestiniens combattant à Lattakieh, dimanche, proviennent du Liban, arrivées à bord de bateaux de contrebande. Il y a des incidents presque quotidiens de navires syriens faisant feu sur des bateaux suspects.
Les Quartiers Généraux de l’OTAN à Bruxelles et le haut commandement turc, pendant ce temps, esquissent des plans pour lancer leur première phase en Syrie, qui consiste à armer les rebelles avec des armes assez puissantes pour combattre les tanks et les hélicoptères, fers de lance de la répression du régime Assad contre la dissidence. Au lieu de répéter les erreurs du modèle libyen de frappes aériennes, les stratèges de l’OTAN réfléchissent plus à injecter de larges quantités de roquettes antitanks et anti-aériennes, de mortiers et de mitrailleuses lourdes, vers les centres de protestation, pour qu’elles puissent combattre les forces blindées du gouvernement.
Puisque les forces aériennes syriennes abattraient certainement les transports par air se chargeant des livraisons, la tendance consiste à envoyer les armes vers leur destination par voie terrestre, c’est-à-dire à travers la Turquie, sous la protection de l’armée turque par, au moins, deux routes : Le plan turc, dessiné il y a plusieurs mois, visant à établir des zones de sécurité à l’intérieur de la frontière syrienne, est l’une d’entre elles. Les réfugiés des zones de combat se verraient offrir un sanctuaire ici, plutôt que de pénétrer en Turquie et les enclaves protégées pourraient aussi servir de dépôt de distribution d’armes.
Alternativement, les armes seraient convoyées par camions sous la garde de l’armée turque et transférées aux mains des dirigeants rebelles, à des points de rendez-vous pré-arrangés.
Les sources militaires de l’OTAN et en Turquie ont refuse d’indiquer quand, comment et par quels moyens, les rebelles syriens, des civils sans expérience des armées à feu, recevront ces armes.
Les sources militaires de Debkafile dévoilent que, depuis les deux dernières semaines, au moins, les dirigeants de l’insurrection syrienne et des déserteurs de l’armée se sont entraînés à l’usage de nouvelles armes, auprès d’instructeurs de l’armée turque, dans des installations de fortune au sein des bases turques, près de la frontière syrienne.
Nos sources révèlent qu’est aussi discutée à Bruxelles et Ankara, une campagne visant à enrôler des milliers de volontaires musulmans dans les pays du Moyen-Orient et dans le monde musulman, pour combattre aux côtés des rebelles syriens. L’armée turque hébergerait ces volontaires, les entraîneraient et sécuriserait leur passage en Syrie.
Ces plans de l’OTAN étaient le script sous-jacent à l’appel de la Secrétaire d’Etat américaine, Hillary Clinton, à des nations qu’elle n’a pas nommées, vendredi 12 août, pour qu’elles cessent d’envoyer des armes à la Syrie.
Nos sources rapportent qu’elle faisait référence à la Russie, qui a élevé le niveau de ses livraisons de munitions et de pièces détachées de tanks à la Syrie, au cours de ces deux dernières semaines.
Tous les tanks de l’armée syrienne employés à écraser la protestation sont fabriqués en Russie. Selon des sources militaires à Washington, Bruxelles aimerait mettre en place un mécanisme pour contrebalancer les livraisons de gros matériel militaire de la part de la Russie ou de l’Iran, par la fourniture d’armes occidentales aux opposants du régime Assad, transformant l’insurrection asymétrique en une course aux armements.
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