Mark Duggan, Le dealer tué par la police
"Il y a des maliens, des turcs, des noirs, des blancs, des asiatiques, des blacks, des gitans, et même quelques vieilles femmes parmi les protestataires", raconte un témoin.
Les faits :
Jeudi soir, une équipe de policiers armés du Squad CO19 de Scotland Yard surveille Mark Duggan, un gangster et dealer de drogue, dans un peu recommandable quartier de Londres, Broadwater Farm Estate à Tottenham.
Au moment ou les policiers interviennent, le voyou se trouve dans un taxi. Il est armé, ouvre le feu, et atteint un des officier du corps d'élite.
Les policiers répliquent immédiatement, et abattent le dealer de trois balles.
Par miracle, le policier atteint en pleine poitrine est miraculeusement sauvé par sa radio qui a arrêté la balle.
Simone Wilson sa petite amie, et Mark Duggan
Dans une interview au Evening Post, Simone Wilson, sa petite amie, déclare avoir été choquée d'apprendre que son ami depuis treize ans portait une arme.
Une enquête a été immédiatement déclenchée par l'IPCC, un organisme indépendant de la police, comme toujours en pareil incident, qui a lancé un appel à témoin (0800 0969079 ou par email : ferrylaneshooting@ipcc.gov.uk)
Puis tout à basculé selon un rituel que nous en France, connaissons fort bien, et qui nous rappelle étrangement les émeutes de l'année dernière à Grenoble, après qu'un malfrat qui venait de cambrioler le Casino d'Uriage les Bains ouvrit le feu sur la police, et fut abattu, déclenchant une révolte dans la zone de Villeneuve qui échappe largement aux lois de la République.
Samedi soir, la nouvelle de la mort du "jeune homme", un "voisin sans histoire et père de quatre enfants", selon ses voisins, a transformé ce quartier de la banlieue de Londres en scène de guerre civile.
Le magasin Allied Carpets avant l'émeute…
et après.
Des voitures en flamme, des immeubles entièrement brûlés, des bus à deux étages partis en fumée, des magasins pillés, les rues de la ville, encore au moment ou j'écris ces lignes, sont devenues folles, et les cocktails molotov semblent jaillir de partout.
Certains n'hésitent pas à parler d'une "vraie révolution". D'autres espèrent qu'avec la levée du jour, les choses vont revenir dans le calme, alors que j'apprends, toujours par des tweets encore non confirmés, que des émeutes auraient éclaté à Brixton, à Croydon et à Peckham.
Les journalistes, durant cette nuit d'émeute de samedi à dimanche matin, ont été violemment pris à parti, des camions satellites ont été attaqués, une équipe de la BBC a été contrainte de rebrousser chemin, et plusieurs cameramen rapportent avoir été agressé et s'être fait volé leur matériel. Twitter, une fois de plus, et pour peu qu'on en maitrise les dangers, est bien en avance sur les informations officielles.
camion de la BBC
La police, de son coté, alors qu'un commissariat local a été attaqué, et que plusieurs voitures de police ont été incendiées, a reçu instruction de montrer la plus grande réserve pour tenter de calmer les émeutiers, et de se contenter de protéger, autant que possible, les personnes et les biens. Un officier, plus tôt, déclarait : "avec toutes les caméras de surveillance et les vidéos, de nombreuses personnes vont se retrouver derrière les barreaux".
Un témoin qui habite le quartier vient dé déclarer : "je me sens triste pour les habitants de ce quartier. Ils vont se réveiller demain, et vont s'apercevoir qu'ils sont les propres victimes de leurs actions. Ils ont ruiné les tous petits patrons des commerces qu'ils ont incendié et pillé, et dont les propriétaires n'avaient évidemment pas les moyens d'avoir une assurance."
Le multiculturalisme et la diversité sont une chance pour l'Europe, disent-ils. Peut-être que la chance à laquelle ils pensent est celle de pouvoir enfin détruire la démocratie et le monde libre qu'ils haïssent au plus profond de leurs cerveaux crasseux, après que l'extrême gauche fasciste ait échoué ?
Reproduction autorisée avec la mention suivante et le lien ci dessous :
© Jean-Patrick Grumberg pour www.Drzz.fr
twitter.com/ #Tottenham
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