Des hommes armés ont attaqué deux bus transportant des militaires près de la ville d'Eilat et des tirs de mortier ont été lancés depuis l'autre côté de la frontière égyptienne. Le gouvernement israélien a pointé immédiatement Gaza.
Une grande confusion règne dans le sud d'Israël, cible jeudi de plusieurs attaques. Un commando d'hommes armés a tiré sur plusieurs véhicules près d'Eilat,une bombe a visé un véhicule de l'armée israélienne qui patrouillait le long de la frontière avec l'Egypte et des tirs de mortier ont également été lancés de la frontière. Certains médias israéliens parlent d'une quatrième attaque.
Selon les services de secours, au moins cinq personnes - six selon un autre bilan -sont mortes, sans que l'on sache pour l'instant s'il s'agit de passagers du bus, de policiers ou de membres du commando. La situation et la chronologie de ces attentats sont pour le moment confuses.La première attaque a eu lieu sur la route de Beer Sheva à Eilat près de la ville de Netafim et de la frontière égyptienne. Trois occupants d'une voiture ont ouvert le feu sur un bus, qui transportait des soldats, qui se rendaient dans la station balnéaire d'Eilat pour le week-end, selon le quotidien Haaretz. Le bus a été attaqué sur une route en plein désert à 30km au nord de la station balnéaire d'Eilat, sur la mer Rouge. Une dizaine de personnes ont été blessées. Peu après, la police israélienne, qui s'était lancée à la poursuite des assaillants, les a rattrapés et a ouvert le feu. Plusieurs personnes ont été tuées dans cette fusillade. Deux des morts feraient partie du commando armé.
Un deuxième véhicule aurait aussi été visé. «Des terroristes ont ouvert le feu sur un bus qui se rendait à Eilat et ont tiré une roquette antichars sur un autre véhicule», précise pour le moment l'armée. Cinq personnes seraient gravement blessées. On ne sait pas encore si cette attaque a été conduite par le même commando.
Un troisième incident s'est produit le long de la frontière égyptienne. une patrouille militaire a heurté un engin explosif. Des tirs de mortier ont également été lancés du côté égyptien.
La radio militaire israélienne a fait état d'un quatrième attentat une explosion à Beersheva avant de se rétracter et de corriger l'information. Mais une chaîne de télévision mentionne elle aussi une quatrième attaque.
Barak accuse Gaza
Toutes les routes menant à Eilat ont été fermées, selon le quotidien Yediot Aharonot. L'aéroport de la ville est sous alerte. L'armée israélienne quadrille la zone à la recherche d'éventuels suspects supplémentaires. Les forces de sécurité égyptiennes ont aussi été mobilisées et mènent de leur côté de la frontière une autre chasse à l'homme pour tenter de retrouver l'auteur des tirs de mortier.
Le Caire estime qu'il est peu probable que les attaquants du bus soient venus d'Egypte. Les forces égyptiennes ont conduit mardi une opération anti-groupe armé dans le désert du Sinaï et ont arrêté quatre militants islamistes qui s'apprêtaient à attaquer un gazoduc. Selon l'agence de presse Reuters, aucune des patrouilles qui circulaient le long de la frontière n'a signalé de mouvement suspect ces derniers jours côté égyptien. Le ministre israélien de la Défense Ehud Barak, sans préciser l'origine de ses soupçons, a affirmé que les attaques «venaient de Gaza» et a menacé de «réagir avec toute la force et la détermination» nécessaires. «Il s'agit d'une grave attaque terroriste coordonnée, qui traduit l'affaiblissemnt du contrôle de l'Egypte sur la péninsule du Sinaï et l'extension de l'activité terroriste», a-t-il ajouté.
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