Les rebelles libyens ont fait des progrès notables au cours de ces dernières heures et à l’issue d’âpres combats, en prenant le contrôle total ou partiel de localités de Zawiyah, Sorman et Gharyane, dans l’ouest du pays, resserrant ainsi davantage l’étau autour de Tripoli.
La prise la plus importante est celle de Zawiyah, une ville-clef située à une quarantaine de kilomètres de la capitale libyenne et dont les habitants s’étaient déjà soulevés à deux reprises depuis le début de l’insurrection, en février dernier.
Le contrôle de Zawiyah permet aux rebelles de couper l’approvisionnement en énergie de Tripoli, étant donné que la ville abrite l’une des deux raffineries du pays, l’autre étant à Brega. Et surtout, elle verrouille l’accès à la capitale en venant de la frontière tunisienne, d’autant plus que la localité de Sorman est également tombée aux mains des insurgés. En clair, Tripoli est coupée du monde puisqu’elle ne peut plus être ravitaillée par son unique voie logistique la reliant à la Tunisie, que son port est soumis à un blocus par les navires de l’Otan et que l’espace aérien libyen est fermé.
Pour autant, le colonel Kadhafi semble ne pas être perturbé par les revers de ses troupes, allant même jusqu’à prédire sa propre victoire. « La fin du colonisateur est proche et la fin des rats est proche. Ils (ndlr, les insurgés) fuient d’une maison à une autre devant les masses qui les chassent », a-t-il déclaré, le 15 août, dans un message.
Signe d’un régime aux abois? Toujours est-il que les forces loyalistes ont, pour la première fois, le 14 août, lancé un missile balistique Scud-B depuis Syrte, la ville natale du guide libyen, sur Brega, dont la partie « Est » est passée sous contrôle rebelle et où les combats se poursuivent aux abords des installations pétrolières. L’engin d’une portée de 300 km et dont le tir aurait été détecté par un destroyer AEGIS de l’US Navy en Méditerranée, s’est écrasé dans le désert, sans faire de victime.
L’on ignore le nombre de Scud qui restent en possession des forces loyalistes, sur les 240 exemplaires acquis auprès de l’URSS en 1976. L’embargo qui a frappé la Libye jusqu’en 2004 n’a pas dû faciliter la maintenance de ces engins, même si le régime dui colonel Kadhafi a tenté de passer outre les sanctions internationales. Ainsi, en novembre 1999, à l’aéroport de Gatwick, les autorités britanniques avaient mis la main sur 32 caisses censées contenir des pièces pour automobiles mais qui recelaient des composants pour ces missiles. Par ailleurs, l’on peut supposer que les frappes de l’Otan ont visé les dépôts où étaient stockés les Scud….
Si le régime du colonel Kadhafi en est réduit à tirer des missiles balistiques, pourrait-il également utiliser des armes chimiques, comme le général Abdel Fattah Younès, l’ancien chef militaire des rebelles récemment assassiné, l’a indiqué en avril dernier? Selon l’Organisation pour l’interdiction des armes chimiques (OIAC), les forces loyalistes détiendraient encore 11,25 tonnes d’ypérite (gaz moutarde), après en avoir détruit une bonne partie, conformément à ce qui avait été négocié pour le retour de Tripoli sur la scène internationale. Mais il est peu probable qu’elles puissent s’en servir, étant donné qu’elles n’auraient plus les munitions nécessaires pour les répandre.
Source : http://www.opex360.com/
La prise la plus importante est celle de Zawiyah, une ville-clef située à une quarantaine de kilomètres de la capitale libyenne et dont les habitants s’étaient déjà soulevés à deux reprises depuis le début de l’insurrection, en février dernier.
Le contrôle de Zawiyah permet aux rebelles de couper l’approvisionnement en énergie de Tripoli, étant donné que la ville abrite l’une des deux raffineries du pays, l’autre étant à Brega. Et surtout, elle verrouille l’accès à la capitale en venant de la frontière tunisienne, d’autant plus que la localité de Sorman est également tombée aux mains des insurgés. En clair, Tripoli est coupée du monde puisqu’elle ne peut plus être ravitaillée par son unique voie logistique la reliant à la Tunisie, que son port est soumis à un blocus par les navires de l’Otan et que l’espace aérien libyen est fermé.
Pour autant, le colonel Kadhafi semble ne pas être perturbé par les revers de ses troupes, allant même jusqu’à prédire sa propre victoire. « La fin du colonisateur est proche et la fin des rats est proche. Ils (ndlr, les insurgés) fuient d’une maison à une autre devant les masses qui les chassent », a-t-il déclaré, le 15 août, dans un message.
Signe d’un régime aux abois? Toujours est-il que les forces loyalistes ont, pour la première fois, le 14 août, lancé un missile balistique Scud-B depuis Syrte, la ville natale du guide libyen, sur Brega, dont la partie « Est » est passée sous contrôle rebelle et où les combats se poursuivent aux abords des installations pétrolières. L’engin d’une portée de 300 km et dont le tir aurait été détecté par un destroyer AEGIS de l’US Navy en Méditerranée, s’est écrasé dans le désert, sans faire de victime.
L’on ignore le nombre de Scud qui restent en possession des forces loyalistes, sur les 240 exemplaires acquis auprès de l’URSS en 1976. L’embargo qui a frappé la Libye jusqu’en 2004 n’a pas dû faciliter la maintenance de ces engins, même si le régime dui colonel Kadhafi a tenté de passer outre les sanctions internationales. Ainsi, en novembre 1999, à l’aéroport de Gatwick, les autorités britanniques avaient mis la main sur 32 caisses censées contenir des pièces pour automobiles mais qui recelaient des composants pour ces missiles. Par ailleurs, l’on peut supposer que les frappes de l’Otan ont visé les dépôts où étaient stockés les Scud….
Si le régime du colonel Kadhafi en est réduit à tirer des missiles balistiques, pourrait-il également utiliser des armes chimiques, comme le général Abdel Fattah Younès, l’ancien chef militaire des rebelles récemment assassiné, l’a indiqué en avril dernier? Selon l’Organisation pour l’interdiction des armes chimiques (OIAC), les forces loyalistes détiendraient encore 11,25 tonnes d’ypérite (gaz moutarde), après en avoir détruit une bonne partie, conformément à ce qui avait été négocié pour le retour de Tripoli sur la scène internationale. Mais il est peu probable qu’elles puissent s’en servir, étant donné qu’elles n’auraient plus les munitions nécessaires pour les répandre.
Source : http://www.opex360.com/
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