Les habitants de Manchester, Liverpool ou encore Nottingham ont commencé à nettoyer mercredi des rues jonchées de débris après une nuit de pillages par des bandes de jeunes, la quatrième consécutive, tandis que Londres est restée calme après le déploiement d'un important dispositif policier. Des bandes de jeunes encapuchonnés ont semé le trouble à Manchester, dans le nord-ouest du pays, en cassant des vitrines et pillant des magasins, provoquant des échauffourées avec les policiers. Une boutique de vêtements était ravagée par des flammes. À Salford, dans la grande banlieue de Manchester, des émeutiers ont lancé des briques sur des policiers et ont mis le feu à des bâtiments. Un cameraman de la BBC a été pris à partie. Des télévisions diffusaient des images où l'on distinguait des voitures et des magasins en feu.
"Lors de ces dernières heures, la police du Grand Manchester a dû faire face à des actes d'une très grande violence commis par des groupes de criminels", a déclaré un responsable de la police, Garry Shewan. À Liverpool, un journaliste de Reuters a vu des policiers protégés par des boucliers tentant de contenir des émeutiers jetant des briques. Dans le quartier de Toxteth, ils ont mis le feu à deux camions de pompiers et à un véhicule de police. Auparavant, quelque 200 jeunes avaient lancé des projectiles et saccagé des magasins. Des troubles ont également été signalés à West Bromwich et à Wolverhampton, au nord-ouest de Birmingham, dans le centre du pays. Là aussi, des véhicules ont été incendiés et des boutiques attaquées. À Gloucester, dans l'ouest, des pompiers tentaient d'éteindre un bâtiment à l'abandon en feu. Des véhicules étaient aussi incendiés et des jeunes gens ont attaqué la police à coups de pierres et de bouteilles. À Nottingham, dans le centre, un groupe de jeunes a attaqué et incendié un commissariat.
Des dizaines d'arrestationsLa police a fait état de l'arrestation de 46 personnes à Manchester et à Salford, et de 37 à Toxteth. Des incidents mineurs ont eu lieu à Birmingham et Leicester (centre) ou encore à Milton Keynes, au nord de Londres. Londres, où 16 000 policiers ont été déployés mardi soir contre 6 000 lundi soir, est restée, en revanche, calme. Les propriétaires de magasin avaient pris les devants dans la journée, barricadant leur négoce pour éviter des actes de vandalisme. Le Premier ministre David Cameron a été contraint d'écourter ses vacances en Italie pour rentrer à Londres, annoncer des renforts de police et convoquer le Parlement en séance extraordinaire, jeudi. Depuis le début des violences, la police métropolitaine (MET) a procédé à 768 arrestations à Londres. Elle a aussi fait état de 111 blessés dans ses rangs.
Un homme de 26 ans, atteint par une balle alors qu'il se trouvait dans sa voiture à Croydon, dans le sud de Londres, a succombé mardi à ses blessures. La colère des émeutiers pourrait être alimentée par les conclusions rendues mardi soir par la commission chargée d'enquêter sur les conditions dans lesquelles la police a abattu un homme dont la mort a été à l'origine des premières émeutes samedi à Tottenham. Les premiers rapports indiquaient que Mark Duggan, 29 ans, avait tiré sur les forces de l'ordre avec un pistolet retrouvé à ses côtés. Mais, selon un communiqué de la Commission indépendante des plaintes contre la police (IPCC), "il n'existe à ce stade aucune preuve que l'arme retrouvée sur la scène (de crime) a été utilisée" contre les policiers.
"Violence gratuite" (vice-Premier ministre)
Le pays s'interroge sur les raisons de ces violences, les plus graves depuis des décennies. La classe politique et la police y voient de la "violence gratuite" et du "vol opportuniste, ni plus ni moins", selon les termes du vice-Premier ministre Nick Clegg. Mais les habitants des quartiers concernés et certains commentateurs les attribuent aux tensions entre les jeunes et la police, aux difficultés économiques en cette période d'austérité et aux écarts de richesse croissants. De nombreux émeutiers, qui viennent souvent de quartiers où le chômage règne, se disent marginalisés et crient leur rejet du "système". "C'est nous contre eux, les policiers, le système. Ils appellent tout ça du pillage et de la criminalité, mais ça n'a rien à voir. C'est juste la haine profonde du système", confie un jeune de Hackney, théâtre de violences lundi. Le gouvernement britannique ne parvient pas à rétablir une croissance forte et a fait des coupes sombres dans les dépenses sociales et augmenté les impôts, tout cela dans l'espoir de réduire le déficit budgétaire. Jusqu'à présent, David Cameron a résisté aux appels à freiner cette cure d'austérité. Après ces évènements, il sera probablement poussé à faire davantage d'efforts pour les quartiers défavorisés.
Un peu vite en besogne de mettre tout sur le dos de la crise et des mesures d'austérité.
Les quartiers où se déroulent ces évènements sont particuliers. Soit disant des havres de la multiculturalité où le sharia est imposée aux populations allochtones et autochtones.
Il est temps que les politiques européens ouvrent les yeux et soit plus durs dans la répression. Rien n'excuse la violence gratuite. Ceux qui n'acceptent pas de se battre pour un emploi et qui n'acceptent pas le mode de vie occidental n'ont qu'à rentrer chez eux.
Source : http://www.lepoint.fr/monde/les-violences-s-etendent-en-grande-bretagne-10-08-2011-1361218_24.php
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