Les relations israélo-turques préoccupent manifestement beaucoup les Etats-Unis. Ils viennent de demander fermement à Israël de présenter ses excuses à Ankara pour stabiliser les forces en présence dans la région avant le vote de l'ONU en septembre. Réponse du Vice-Premier ministre israélien : hors de question.
Les Etats-Unis exigent qu’Israël s’excuse envers la Turquie dans l'affaire de l’assaut du Mavi Marmara, le navire amiral de la première « flottille pour Gaza » intercepté par Tsahal en mai 2010 et lors duquel neuf ressortissants turcs, identifiés par la suite comme appartenant à des groupes terroristes et s’étant clairement déclarés djihadistes, avaient péri après avoir agressé des soldats de Tsahal en vue de les tuer.
Si Israël maintient sa position de refus, préférant déplorer les morts et dédommager leurs familles, les Etats-Unis menacent de durcir leurs positions au moment du vote de septembre sur l’adhésion d’un éventuel Etat palestinien aux Nations Unies.
Les Américains haussent le ton alors même qu’Israël ne ménage pas ses efforts pour éviter des heurts au moment du « soulèvement populaire » demandé par Mahmoud Abbas, et vient de proposer des compromis importants aux Palestiniens.
Cette requête pour le moins intrusive émane du bureau de la Diplomatie américaine dirigée par Hillary Clinton, et entend servir les intérêts américains dans la région en stabilisant les relations israélo-turques.
Mais les Israéliens ne l'entendent pas de la même oreille. Pour Boogie Yaalon, en tous cas, les choses sont claires. Lors d'une réunion du Likoud, le Vice-Premier-ministre s'est déclaré formellement opposé à ce qu'Israël présente des excuses à Ankara.
Boogie Yaalon est persuadé que la Turquie est impliquée dans l'affaire du Mavi Marmara. Il en veut pour preuve le fait qu'Ankara ait empêché le second navire turc de se rendre à Gaza en juin dernier.
Il s’agit selon lui d’une véritable machination du gouvernement turc pour « affaiblir Israël » et se placer en maître de la région. Pour lui, il en va en outre de l'honneur national, une véritable question stratégique.
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